Rosaire

Vieux Rosaire d’Instructions Spontanées

S´il se trouvait quelqu´un pour dire
–  » Le Divin n´est autre que ce que j´en dis « ;
ou bien il n´est que  » ceci  » et  » cela  »
(et rien d´autre que  » cela « ),
alors sache avec certitude que cette personne
a encore beaucoup à apprendre à son égard.

Tout vient du Divin.
Tout revient au Divin.
Tout émane de Lui.
Tout est dans le Divin.
Le Divin est tout.
Ta conscience n´assimilerait-elle
qu´une seule de ces vérités,
tous tes besoins s´en trouveraient comblés.

Nous sommes nés du Divin,
c´est à sa véritable image
que nous devons nous modeler,
et c´est en Lui que ultimement,
nous devons nous fondre.
D´idéal plus élevé,
je n´en connais point.

Que le bien-aimé,
tout empli d´amour,
fronce les sourcils avec colère,
et tout l´univers tremble
« comme quelqu´un pris en faute ».
C´est là, en vérité, la grandeur de Sa gloire.
Mais c´est au-delà même
de l´entendement des visionnaires
de percevoir à quel point en vérité,
il est doux et paisible.
Ce n´est pas non plus
dans la concentration dénuée d´amour
des yogis que ce grand secret se révèle.
Seuls ses fidèles, éperdus de son amour
peuvent goûter sa douceur,
sa paix et sa félicité infinies.

Notre esprit fait la connaissance
du plaisir et de la douleur lorsque,
par l´entremise des sens,
il rencontre les objets,
les événements et les créatures de ce monde.
Mais lorsque l´oeil intérieur s´ouvre,
nous commençons à percevoir en toute chose,
et derrière tout objet,
une présence divine et éternelle.
Alors, réellement nous commençons à vivre,
au sens plein du terme.

La sagesse engendre la mesure,
l´amour engendre la douceur,
mais si la conscience suprême pénètre notre vie,
celle-ci s´emplit alors tout à la fois
de douceur et de mesure.
De même que l´action spontanée
ne souffre de sujet agissant,
l´abandon spontané
ne souffre d´ego renonçant.
Tant que l´âme individuelle
n´abandonne pas l´illusion du « je »,
et ne se tient pas face à
l´Être Universel et transcendant,
ni l´action, ni l´abandon
ne pourront être naturels et spontanés.

Toute la nature lutte
pour se libérer de la vanité du temps.
Et toi, resterais-tu à dormir ?

Qu´est-ce que le Divin?
Qu´est-ce que l´Être?
Quel est le véritable lien qui les unit?
La réponse ne nous est apportée
que lorsque nous nous réalisons !
Avant la réalisation dans le Divin,
ou la réalisation de l´Être,
quoique nous puissions
concevoir du Divin, ou de l´Être,
n´est qu´échafaudage mental, article de foi,
présomption ou référence aux témoignages des Ecritures.

Tu déclares que le corps,
les sens et le mental sont bien peu de choses.
Tu affirmes qu´ils n´ont pas de réalité,
aussi, les dédaignes-tu.
Sois certain que de telles pensées
ne te seront d´aucun secours
dans la recherche du Divin.
Ils peuvent au contraire bien te servir.
Obtiens de tes serviteurs qu´ils te servent.
En fait, l´erreur est de devenir l´esclave
de ceux qui devraient te servir.

Qui saura trouver le Divin sans délai?
C´est en réalité celui dont le corps est sain et robuste,
dont l´esprit est pur et paisible
(comme les eaux apaisées au crépuscule),
celui dont l´intelligence est claire et déterminée.

Peux-tu vraiment croire que le Divin
peut se laisser enfermer
dans une forme temporelle particulière
alors que le monde
dans sa totalité ne suffit même pas
pour manifester sa lumière et sa félicité?
Le penser c´est assurément porter
un regard bien étroit
sur la réalité.

Il nous faut nous réaliser dans Divin,
et il nous faut le faire dans cette vie même.
Je ne vivrai que pour Lui seul,
je ne mourrai que pour Lui seul.
Il est certain que le jour où notre détermination
sera ainsi affermie, la grâce surviendra.

L´univers en vérité,
n´est pas tel qu´il nous apparaît
au travers des organes des sens,
teinté de haine et d´amour.
Aux yeux du pessimiste,
il apparaît sombre et imparfait;
pour le chercheur spirituel c´est une école
et le lieu unique d´une progression.
Les sages y voient le terrain de jeux de l´infini.

La faiblesse est le lot de l´homme.
Prenant prétexte
de cette indéniable évidence,
cherches-tu à expliquer
et à justifier tes manques?
Sois certain que là
n´est pas le chemin de la sagesse.
Si tu ne peux corriger
ta faiblesse par l´introspection,
alors dépose-la aux pieds du Divin
et fais appel à Lui pour qu´il t´aide.
Il transformera ta faiblesse en perfection,
sois-en assuré.

Tu demandes que l´on t´indique
un chemin aisé vers le divin.
Si ce chemin était difficile, l´éviterais-tu ?
Interroge sérieusement ton coeur
et choisis entre la commodité et le Divin.

Jadis, j´étais empli de crainte en voyant
que chaque pas dans ce monde
pouvait être un faux pas,
mais quand je réalisai
qu´il m´avait tout au long tenu la main,
toutes mes inquiétudes se dissipèrent.

Devant la puissance de Maya,
ne crains pas pour la réussite
de ta recherche spirituelle,
le Dieu auquel tu te soumets
est bien plus puissant,
bien plus grand que  » Maya « .

* Maya: le pouvoir d´illusion du Divin par lequel
la manifestation apparaît comme séparée de sa source.

Qu´importe si tu crois
en la non-dualité
ou en la dualité.
Combien la félicité spirituelle, la conscience,
la lumière et l´amour
t´ont à ce jour imprégné,
voilà ce qui compte, vraiment.

L´Être ne connaît l´accomplissement
ni au travers d´une accumulation matérielle,
ni par le renoncement. Tu dis.
« j´ai amassé tout ceci et
il me faut amasser encore tout cela », ou tu dis:
« j´ai renoncé à tout ceci et
il me faut encore renoncer à tout cela ».
De telles idées ne peuvent venir
que d´un moi illusoire.
L´Être dépasse tous les états.
L´accomplissement naît
de la réalisation de l´Être.

L´Être n´est pas quelque part en toi.
Tu es l´Être lui-même.
N´insulte pas l´Être en l´identifiant
à ton corps insignifiant.

Si la critique te démonte,
où ton bonheur
trouvera-t-il donc à s´assurer?
La plus petite créature
pourra alors te rendre malheureux.

Pourquoi le Divin a-t-il créé cet univers?
Ne perds pas ton temps à le savoir.
Réalise-toi dans le Divin et la réponse,
dans sa totalité, te sera révélée.
Et pour te réaliser dans le Divin,
fais-toi pèlerin sur son chemin.

C´est assurément s´abaisser
que de convoiter quelque chose.
Il n´est pas digne d´un individu qui se respecte
de soupirer après un objet.

Quand trouveras-tu le Divin?
En vérité, lorsque même un instant
tu ne pourras souffrir
d´être séparé de Lui, tu le trouveras.
Tant qu´il t´est possible de vivre sans Lui,
tu ne peux le trouver.
Sois certain que l´heure de sa rencontre
sera proche lorsque la douleur de la séparation
fera naître en toi une angoisse insoutenable.

Crois-tu sincèrement en Lui?
Si ta réponse est  » oui  »
alors sois confiant; l´inquiétude et la peur
ne pourront t´approcher.
Comme des oiseaux effarouchés
elles s´envoleront à ta venue.

Celui qui troque l´être éternel
ou le plein développement
de son intelligence spirituelle
contre les biens de ce monde,
celui-ci, même d´un point de vue économique,
n´a pas de base solide.

Vous pouvez bien voler dans les airs
ou marcher sur l´eau,
la paix sera à mille lieues de vous
tant que votre conscience conservera
ne fût ce qu´une ombre de désir,
d´ego ou d´attachement.

Les sots se lamentent:
« oh, ce monde est perpétuel changement! »
Mais ne t´arrêterais-tu pas
pour t´accorder quelques instants de réflexion
afin de savoir si, en quoi que ce soit,
le changement fait du tort au monde.
Tout progrès ne naît-il pas d´une mutation?
Sans Évolution, la conscience,
du règne des oiseaux et des mammifères,
pourrait-elle s´élever et prendre forme humaine?
Et, à un degré supérieur,
la conscience humaine aurait-elle pu se parfaire
et s´épanouir en la conscience divine?

Être dans l´ignorance du Divin,
c´est bel et bien connaître la mort.
Être empli de la conscience du Divin
c´est vivre, en vérité.

Élimine le mot « chance » de ton vocabulaire
si pour toi la création tout entière,
visible et invisible est engendrée,
contrôlée et réglée par la conscience suprême.

Celui que tu aimes n´a aucun défaut à tes yeux,
il est la perfection incarnée.
Celui que tu détestes est plein de défauts,
ses mérites n´existent pas pour toi.
Tant que des sentiments
d´amour et de haine occuperont ton esprit,
tu ne pourras même pas espérer
connaître avec exactitude
un individu ou une chose ordinaires.
Comment pourrais-tu alors
connaître le Divin tel qu´il est en lui-même?

Ce que l´on nomme « douleur »
ne fera sûrement plus partie du monde pour toi
lorsque les pensées qui s´élèveront de ton esprit,
lorsque l´amour qui bercera ton coeur,
lorsque les désirs qui animeront la force vitale de ton être,
tous, spontanément se tourneront vers le Divin.

De deux enfants,
l´un saisit la main de sa mère
et se met à avancer;
l´autre, quant à lui,
demande à sa mère
de le prendre par la main avant d´avancer.
Dis-moi maintenant
lequel des deux est le plus en sécurité?
Sans aucun doute, celui qui avance
après avoir confié sa main à sa mère
(ou encore au Divin).
Celui-là est le plus béni des deux.

Connaissance ne veut pas dire
accumuler toutes sortes d´informations
dans l´esprit. La connaissance n´a de sens
que si elle permet
de percevoir l´Unité dans la diversité.

La joie et la peine ne sont que des formes limitées
de la Félicité Éternelle.
On peut en vérité, pressentir la Félicité Divine
dans la joie tout aussi bien que dans la peine.
Les Saints peuvent en témoigner, à n´en pas douter.

Dans l´ordre divin de la création
rien ne saurait être inutile,
rien ne saurait exister sans finalité.
Dans une certaine mesure, la peine, l´ignorance,
la mort, la peur et la soif des honneurs
peuvent elles-mêmes être aussi nécessaires
au progrès d´un individu que le bonheur,
la lumière, la vie et l´intrépidité.

La distinction entre le Soi et le non-Soi
ne se maintient qu´avec la pensée.
A sa disparition, ou lorsque celle-ci est transcendée,
toutes ces distinctions s´évanouissent complètement.

Un homme assis dans l´obscurité peut dire:
« le soleil est la source de la lumière ».
Ce n´est pas faux.
Mais il va sans dire que dans le même temps
il est privé de la lumière du soleil.
De la même façon, vous pouvez dire:
« L´Être est connaissance et paix. »
Mais là encore, il va sans dire
que celui dont l´Être n´est pas réalisé
est privé de la paix de l´Être.
C´est d´une évidence indéniable.

Tu prétends être empli d´une dévotion sincère.
Pourquoi vas-tu alors le visage triste et désespéré?
Ne fais-tu pas ainsi affront à ton créateur?

C´est félicité, dit-on,
que d´atteindre le Divin,
et c´est tout à fait vrai.
Mais il y a un plaisir céleste
à rechercher le Divin. A ceux-là dont le coeur bat
d´amour pour le Divin, dont les sentiments les plus profonds
ont de tout temps vibré pour Lui
et dont les yeux toujours s´emplissent
de larmes au désir de le voir, demande-leur de te parler
du plaisir qu´il y a à le chercher.

Si tu n´arrives pas à réaliser ta nature humaine,
peux-tu te réaliser en le Divin?

Écoute!
Il est plus pernicieux
d´entretenir des pensées
sur les choses de ce monde
que de s´y adonner. Maladie, frustration,
perte d´énergie sont le prix
de l´abandon aux plaisirs de ce monde,
mais les agiter dans ton esprit
noue en toi des obsessions.

Ce sont des germes d´action,
des imprégnations, qui sont ainsi semés,
et toute possibilité de libération personnelle
se fait lointaine.

Ni les austérités, ni le renoncement
ne peuvent venir à bout de l’ego. Mais crois-moi,
automatiquement il se retire, humilié,
quand tu prends conscience,
par une démarche d’intériorisation unifiée,
de la Maha Shakti, la Puissance Cosmique Suprême,
dont l’action spontanée qui crée l’univers tout entier
est à L’oeuvre secrètement derrière ta personnalité
et la soutient tout entière.

Par Yoga,
nous n’entendons pas la seule discipline d’un corps
se pliant à diverses postures
ou le simple nettoyage
des canaux d’énergie subtile (les Nadis). Le Yoga,
c’est le nom que l’on donne à cette action divine
qui lève complètement l’obstacle entre l’âme et le Divin,
ou encore, qui unit le chercheur à cela qui est cherché.

L’Être (Atman) ne parle que lorsque
le mental et l’être vital se taisent.

Le but de la vie
n’est pas de renoncer à celle-ci.
Assurément, cela ne peut être,
une telle croyance
irait à l’encontre du bon sens même.
Le but véritable de la vie
devrait être de la rendre divine et parfaite.

Tant que tu maintiens le mental,
il tirera les ficelles pour te faire danser.
Dépose-le aux pieds du Seigneur Divin et dis-lui:
« Ô Seigneur, ceci est Tien,
et c’est à Toi que j’en fais le sacrifice. »
Sois certain qu’il le calmera et le rendra paisible

Percevrais-tu des couleurs diverses,
(jaune, rouge, vert, etc. …)
ou entendrais-tu des sons étranges lorsque tu médites,
n’en tire pas vanité;
ce ne sont pas là
les marques réelles d’un progrès spirituel.
Mais si tu sens s’affermir en toi la paix,
l’absence de peur, la profondeur, la stabilité,
le détachement des objets de ce monde,
l’amour et les qualités qui lui sont associées,
alors sois certain
que c’est sur le chemin du Divin que tu te trouves.

Écoute! personne n’a, à ce jour,
gravi la montagne de la réalisation spirituelle
les épaules alourdies par le fardeau
des tourments de ce monde.

L’existence est une;
ne recouvre pas de l’apparence trompeuse
de la limite ce qui en réalité est illimité,
en divisant l’existence en deux
ou plusieurs entités différentes.

Hélas! La Cour du Seigneur est si vaste
et pourtant personne n’y vient.

Le vrai  » Dharma  » (devoir moral)
c’est ce qui abolit la discrimination
entre les hommes et par là même,
invoque l’amour et la fraternité entre eux tous.

Voyez : là, le Divin vous attend;
mais vous êtes ici perdu dans vos jouets, hélas!

Plus le regard intérieur est pénétrant,
plus la différence entre la vie intérieure et extérieure
tend à perdre de sa réalité. Le degré suprême de réalisation de l’Être
ne souffre aucune distinction entre « il est » et « je suis ».

La personne qui vit pour le Divin est un disciple.
La personne sociale est celle qui vit pour la société.

Tu déclares que c’est le mental
qui a créé l’univers. Alors dis-moi qui a créé le mental?
Le mental n’est pas incréé, lui. La vérité c’est que nous adhérons
à n’importe quel principe étriqué
tant que nous ne réalisons pas la Vérité.

C’est accepter indirectement la réalité de l’univers
que de le considérer comme une création du mental.
L’univers est aussi réel que l’est le mental.

L’esprit d’un révolté
est aussi habité par des obsessions.
Comment son action peut-elle être libre?

Mes amis,
gardez-vous toujours présent à l’esprit qu’inévitablement
un jour viendra où vous serez séparés
des objets et des proches que vous chérissez le plus?
Avez-vous toujours conscience
que cette séparation peut intervenir
n’importe quel jour, à n’importe quel moment?
S’il en est ainsi,
alors soyez certain que le spectre de l’attachement
aux choses de ce monde ne pourra jamais vous posséder.
De même, la torture mentale vous sera épargnée
lorsque vous serez sur le point de quitter ce monde.

La grâce infinie du Divin
ne connaît pas de limite. Toutes les fois que nous l’appelons
du plus profond de notre coeur,
Il nous entend et il nous répond. Toutes les fois
que nous désirons ardemment Le voir,
Il ne manque pas de nous apparaître.
La négligence et le retard
sont le fait du disciple uniquement.

La lumière de la vérité commence à poindre
lorsque l’étau de nos obsessions se desserre
et que notre esprit est lavé
des différentes impressions (samskaras*) qui l’habitent.
Polis le miroir de ton esprit si tu brûles de te réaliser.

* Samskaras : Inscriptions anciennes inconscientes
qui déterminent le comportement. (N.d.t.)

A tout péché sa pénitence, mais tuer le Temps
est un péché qu’aucune pénitence ne punit.

Un disciple peut avoir
à certains moments
le sentiment que sa croyance fermement ancrée
se mue en perception. Cependant  » croyance  » et  » perception  »
sont tout autant éloignées que peuvent l’être la terre du ciel.

Un Animal,
est un être établi
dans la perception sensorielle. Un Homme,
est un être établi dans le mental. Un Saint,
est établi dans le silence de l’atman (l’être réel).

Ne t’imagine pas que la réalisation est
un quelconque processus mental.
S’il en était ainsi, atteindre l’union avec le Divin
ne nécessiterait pas
l’arrêt des fluctuations du mental.

Deux conditions sont nécessaires
à la réalisation dans le Divin :
une grâce extraordinaire émanant du Divin,
et la capacité de l’individu à absorber cette grâce.

Souhaitez-vous soulager la douleur d’un homme
souffrant d’un trop-plein d’optimisme?
Emmenez-le plusieurs jours au bloc opératoire
d’un grand hôpital ou faites-lui visiter régulièrement,
pendant quelques jours, un lieu important d’incinération
ou le plus grand cimetière de la ville.

Tu n’as nul besoin d’étrangler le mental
et les organes des sens en pratiquant
les techniques du Hatha-Yoga.
Sois persuadé que Mère Nature a oeuvré longtemps
et patiemment pour les créer
(le mental et les organes des sens).
Dans quel but?
Que tu puisses les tourner vers le Divin et ainsi
connaître la félicité d’une vie libérée.

Concentration et intériorité
sont deux choses bien différentes.
Il peut nous arriver de rencontrer quelqu’un
qui sache ce qu’est l’intériorité
mais non la concentration;
ou bien quelqu’un qui possède la concentration
sans savoir ce qu’est l’intériorité.
Pour la réalisation de l’Être, les deux sont nécessaires.

Le bonheur ne peut être atteint
tant que nous dépendons des objets de ce monde
– ne s’agirait-il que d’un seul.
Celui qui cède à tous ses désirs
est dépendant à trois niveaux:
Dépendant de l’objet dont il désire jouir.
L’accession à l’objet désiré dépend du Karma*.
Dépendant de ses facultés sensorielles
(pour jouir de l’objet convoité).
Si les organes des sens sont déficients,
il sera impossible de profiter de l’objet désiré,
même s’il est obtenu. Dépendant du mental :
vous possédez l’objet convoité ;
vos facultés sensorielles vous permettent de l’apprécier,
mais les humeurs de votre mental sont changeantes.
Il s’ensuit que lorsqu’il y a dépendance,
et à plus forte raison envers tous les objets,
la simple pensée du bonheur est une absurdité.

*Karma: loi de la rétribution de l’action. (N.d.t.)

Tâche de te souvenir qu’un lien vital
unit la vie intérieure de l’Être et la vie sociale.
Si ta conduite dans le monde n’est pas cohérente et juste,
l’émergence de la vie intérieure de l’Être est impossible.

A quoi bon fermer à double tour l’écurie
lorsque les chevaux se sont envolés?
Tu ne t’éveilles qu’après t’être fait voler !
A quoi sert ce réveil à présent?
Tu as joui du monde, tu as vieilli et te voilà infirme,
ton corps est tout ridé,
et maintenant tu proclames que le monde est irréel,
et maintenant tu vas te mettre en quête de Dieu ?
A quoi bon ce revirement?

L’érudition est une chose
et l’humanisme en est une autre bien différente,
mais la spiritualité est indubitablement bien supérieure,
elle les surpasse tous deux.

Non seulement c’est mal administrer ses affaires,
mais en plus c’est totalement insensé
que de gagner l’estime mensongère du monde
au prix de Lui déplaire, Lui le tout-puissant.

La vie sociale ou familiale,
est tout aussi propice à l’effort spirituel que la vie solitaire.
Il est peu sage en vérité, de considérer la vie de famille
comme le moyen et le lieu où l’on cède à ses désirs.
Sois un chercheur de vérité, où que tu te trouves,
et vois combien le Divin imprègne ta vie.

Tu méprises le monde en invoquant le renoncement.
C’est une erreur.
N’oublie pas que la haine asservit
tout autant que l’amour et l’attachement.
Accorde à chaque chose la place,
la valeur et l’importance qui lui sont dues.
Le bon sens c’est de faire des choses
l’usage que le Divin voulait qu’on en fasse
et pour lesquels il les a créées.

C’est en vérité de l’intérieur
que vient tout progrès spirituel authentique.
La spiritualité ne peut en aucun cas
être dictée de l’extérieur.
Elle ne s’épanouit
pas dans une atmosphère de conformisme.
Qui sont les élus du Divin ?

Comment le deviennent-ils
et quelles sont les conditions qui président
à la descente de la Grâce ?
C’est un secret que personne ne peut percer.
Voilà ceux qui sont connus pour leur vertu,
mais ils n’ont pas été touchés par Sa Grâce et voyez,
par contre, des pécheurs qui l’ont reçue.
Mais je vous le dis, et pour moi
il n’y a pas de vérité plus évidente,
la Grâce du Divin est une réalité et il ne fait aucun doute
qu’elle se révèle à certains.

Le train roule – sans savoir ni où, ni pourquoi.
L’animal vit – sans savoir ni pourquoi, ni dans quel but.
La conscience ne réalise le but de la vie
que lorsqu’elle s’élève au niveau de l’humain.
Il mérite d’être traité d’animal à forme humaine
celui qui ne poursuit pas un but élevé dans l’existence.

Ne t’enferme pas dans l’orthodoxie.
Les jours où l’on suivait les traditions aveuglément
sont révolus.
Fais entrer dans ton analyse des problèmes de la vie
la question du lieu, de l’époque et des conditions présentes
et mène chaque action en suivant le droit chemin.

C’est pure idolâtrie et mystification
que d’accepter de suivre des dogmes faux et injustes
ainsi que des traditions inutiles,
au nom de la foi sacrée.

De même que l’absence d’objets
n’indique pas nécessairement le détachement,
leur présence n’est pas signe d’attachement.
N’oublie pas que détachement et attachement
ne sont que des états de l’esprit.
Le premier conduit au grand escalier
par lequel on s’élève à la libération,
le second enchaîne à l’existence.

 » Effort véritable  » (Purusharth),
ne veut pas dire l’action dirigée vers les plaisirs du corps
et la satisfaction des ambitions du mental.
Dans son sens propre, ce terme désigne précisément
cet effort par lequel un individu réussit à se libérer
de sa dépendance envers le corps,
les sens et le mental.

La réalisation du Divin ne s’obtient pas
en renonçant au monde.
Sans un renoncement intérieur il n’est pas seulement
difficile mais en fait impossible
d’entrer dans le domaine de la non-dépendance de l’Être.

Tu te plains encore et encore,
de ce que ton esprit est sans repos,
mais regarde, vois avec quoi tu l’alimentes !
N’oublie pas, le nourrir des idées
d’un monde en perpétuel changement
ne peut le rendre stable.
Ton esprit ne connaîtra de paix, de calme,
que si tu l’amènes à s’établir dans l’Être (Atman),
qui seul est stable et paisible.

Atteindre une destination particulière
requiert trois conditions :
– La vision.
– L’aspiration sincère.
– La capacité d’aller de l’avant vers le but.

De la même façon,
trois conditions sont essentielles
à la réalisation de l’état Divin:
– La connaissance.
– La dévotion.
– Le pouvoir d’agir.

Tu te dis disciple de la voie (Sadhaka)
et malgré cela tu médis des autres.
N’en éprouves-tu pas de la honte ?
La prière, la contemplation du Divin,
le service et la dévotion
devraient absorber complètement un disciple de la voie.

La contemplation est vraiment
d’une très haute importance dans toute quête spirituelle.
Te lasserais-tu de la contemplation ?
répète le nom du Divin.
Cette répétition te fatigue-t-elle ?
médite sur l’Être.
Tu n’arrives pas à méditer ?
écoute les Saints parler du Divin,
et si leurs paroles ne t’apportent pas davantage la paix,
mets-toi au service des autres, au nom du Divin.
Mais en tout cas, de quelque manière que ce soit,
il te faut toujours rester relié au Divin.

De qui peut-on dire qu’il est maître de lui-même ?
De celui qui maintient son équilibre
devant les circonstances favorables
comme devant l’adversité ;
de celui que les coups du sort n’ébranlent pas ;
de celui qui avance avec aisance et en toute conscience
vers le but spirituel.

Ce monde qui t’entoure,
ce monde que tu appelles tien, combien tu le chéris,
avec quelle conviction absolue tu vas oeuvrer pour lui !
N’oublie pas, il viendra un jour cependant,
que tu le souhaites ou non, où il te faudra le perdre.
Le Divin par contre, ce compagnon de toujours,
celui qui t’a suivi pas à pas d’une vie à une autre,
tu n’en fais pas cas.
A tes yeux, il n’est pas réel.
Ressaisis-toi et ne fais pas honte à ton intelligence.

Mieux vaut s’efforcer de devenir un disciple
que d’essayer d’en prendre l’apparence.
Mais à choisir, il est bien préférable d’ÊTRE un disciple.

Un individu n’est jamais totalement libre
ni complètement asservi.
Ceux qui tentent d’expliquer la vie
en termes de liberté absolue,
tout autant que ceux qui,
cherchant à résoudre l’énigme de la vie,
en arrivent à parler de déterminisme absolu,
échouent dans leur entreprise.
En vérité, le char de la vie humaine repose sur deux roues:
l’effort personnel et le destin.
L’effort personnel implique une marge relative de liberté,
et le destin marque un certain degré de déterminisme.

La foi est l’âme de la religion.
Mais la logique (la pensée rationnelle)
y tient également une place importante.
Cette logique lui permet de devenir une religion éclairée
et authentique en éliminant les superstitions
que la croyance aveugle fait naître.

Les Textes révélés (Shastras) sont nombreux
et chacun possède ses règles et son propre système.
Si tu cherches ardemment une connaissance
exempte de tout doute, de tout paradoxe et qui soit pure
et véritable, alors quitte le dehors et viens dedans ;
mets-toi en quête de la source spirituelle intarissable
(qui en vérité est ton être même)
et dont seules quelques gouttes de connaissance
sont tombées en divers endroits de ces livres religieux
inspirés que nous considérons maintenant
comme des révélations.

On comprend aisément que vous accordiez la priorité
à la tâche qui pour vous est la plus haute.
Si vous aviez placé le Divin et sa réalisation
au-dessus de tout, alors la prière et l’effort spirituel
auraient revêtu la plus haute signification
dans votre existence.
Vous n’auriez alors pas cherché d’excuses
et vous ne vous seriez pas abusé
en remettant à plus tard la prière et la quête spirituelle.

Ceux qui oublient la mort et s’investissent dans la vie
deviennent pour la plupart, des optimistes.
Ceux qui perdent confiance en la vie et sont obsédés
par l’idée de la mort font les pessimistes.
Mais ceux qui tout à la fois, reconnaissent les entrelacs
que tissent la vie et la mort et perçoivent le clin d’oeil
de la vie derrière la mort, acquièrent le juste point de vue
et deviennent des chercheurs spirituels.

Si tu te brûles la main, le feu est-il responsable ?
Si tu te laisses duper par Maya*,
qui est responsable, toi ou Maya ?
Un être faible, pour masquer sa faiblesse,
rejettera toujours la faute sur les autres c’est ainsi.

* Maya: le pouvoir d’illusion du Seigneur par lequel la manifestation
apparaît comme séparée de sa source. (N.d.t.)

A quoi bon répéter, tels des perroquets:
 » nos ancêtres étaient de grands hommes « .
Il faut plutôt se demander quelle est
NOTRE propre valeur, quel est NOTRE propre mérite.
En devenant les exemples vivants d’une pensée,
d’une action et d’une parole juste et utile,
il nous faudra faire la preuve que nous sommes
les dignes fils des Maharishis védiques qui,
non seulement réalisèrent la vérité, mais encore
l’intégrèrent parfaitement à leur vie.

Dieu exige tout de celui qui le cherche sincèrement.
Souhaites-tu vraiment trouver le Divin ?
Alors remets-toi à lui sans réserve aucune.
Souhaites-tu vraiment que le Divin
t’appartienne complètement ?
Alors il te faudra Lui appartenir complètement.
Pourquoi en est-il ainsi ?
Le Divin seul le sait.
Mais est-ce bien là la vérité ?
C’est la vérité, ni plus, ni moins.

Causes-tu du tort au Divin en l’oubliant ?
Risque-t-il de perdre quoi que ce soit
si tu ne lui adresses jamais de prière ?
C’est toi qui en pâtis, qui as quelque chose à perdre.
En te détournant du Divin
tu perds une occasion précieuse de t’élever,
celle-là même qu’il t’a offerte en te donnant la vie.

L’homme est en quête de sécurité, mais dans son ignorance
il la cherche dans le monde.
Prends le temps de réfléchir.
Comment peut-il trouver la sécurité auprès de ceux qui eux-mêmes
se sentent vulnérables et dont la protection dépend des autres ?

Entre la disparition d’une pensée
et l’apparition d’une autre,
il y a un INTERVALLE VIDE
qui dépasse toute imagination.
Si tu arrivais à te saisir de cet INTERVALLE VIDE,
grâce à une pratique spirituelle,
alors il ne fait aucun doute que tu te réaliserais.

Un savoir qui ne calme pas l’esprit,
un savoir qui ne rend pas la vie paisible,
est un savoir mort.
Il est comme un arbre sec.

Que tout dans une pièce soit en désordre,
sens dessus dessous, ne t’empêchera pas,
si tu as les yeux grands ouverts,
de marcher sans trébucher.
A l’inverse, si tes yeux sont clos,
même si chaque chose est à sa place, tu trébucheras.
De la même façon, un chercheur conscient et vigilant
peut avancer sur le Chemin Divin
quelle que soit l’hostilité de l’environnement.
Mais un chercheur sans conscience ni vigilance
est certain de trébucher,
même si l’environnement est des plus favorables.

Écoute !
Le Divin est omniscient. Sans relâche, encore et toujours,
Il voit chacune de tes pensées, de tes intentions.
A l’instant où une seule pensée mauvaise,
un sentiment de duplicité, ou un moment d’hypocrisie
t’assombrit l’esprit, Il s’éloigne de toi
et combien alors il est difficile de Le reconquérir.

Ah, nous délaissons le Tout-Puissant,
celui qui n’est qu’ABONDANCE
et nous faisons confiance à l’égoïste et à l’ignorant,
et une fois déçus, nous trouvons à redire au plan divin
de la création, et nous maudissons notre sort.
N’est-ce pas là commettre péché après péché?

Nombreux sont ceux qui donnent des leçons sur la vérité.
Nombreux aussi ceux qui les écoutent,
mais rares ceux qui vivent la vérité. Bénis soient ceux dont la vérité est le souffle de vie.
Prosternons-nous encore et encore,
devant de tels êtres saints. Même les dieux ne cessent de les louer
en chantant à haute voix:  » Gloire, gloire à ceux qui vivent dans la vérité.  » om… om…

Peux-tu comparer ces deux choses: le bonheur qui naît de circonstances favorables
et la joie qu’engendre la réalisation de l’Etre?
Le premier a sa source dans l’objet et ne dure pas;
de plus, il porte en lui le germe amer de la dépendance et de la crainte.
Le second repose sur l’intériorité et dure pour l’éternité.
Et puis regarde :
il te tend le fruit délicieux de la Liberté et de l’Accomplissement.

Le monde? Il n’est ni bon, ni mauvais.
Ne le chéris pas, ne le haïs pas non plus.
Pendant que tu y séjournes,
amasse sans relâche les richesses de l’amour divin.

Si ton esprit se tourne vers le Divin
alors que ton coeur penche pour le monde,
il est certain que ta foi en Lui est en danger.
Mais si ton esprit se tourne vers le monde,
tandis que ton coeur aspire au Divin,
alors sois rassuré Il sera ton protecteur.
Et rappelle-toi, tu es au seuil de la vérité
si ton esprit et ton coeur te poussent ensemble vers le Divin.
A l’inverse, si ton esprit et ton coeur t’entraînaient vers ce monde,
alors sois-en certain, tu appellerais sur toi la destruction.

Ton esprit s’est-il lassé du monde?
Ton intelligence en a-t-elle percé à jour la vanité?
Ton âme a-t-elle éprouvé, sans l’ombre d’un doute,
l’absolue nécessité de l’aide du Divin?
Le désir passionné de rencontrer ton créateur
s’est-il éveillé en ton coeur.
Si tout ceci s’est réalisé, alors crois-moi,
tu fais partie de ceux qui le cherchent.

Ne perds pas courage!
Tu n’es pas seul au monde.
Ton créateur est toujours avec toi.
Fais-Lui confiance; Le reconnaître suffit.

Mystérieuse et surprenante en vérité,
la façon dont la Grâce Divine opère!
Son but réel est de guider l’homme
vers sa vraie « demeure »
et non pas d’assouvir le moindre de ses désirs ici-bas.
La Grâce du Divin oeuvre ainsi au travers des tourments,
du deuil, de l’échec, des difficultés et de la mort qu’elle peut apporter.

Pour mener un individu à son accomplissement spirituel,
elle ne recule pas devant l’utilisation de tels moyens
(à savoir, les tourments, le deuil, l’échec, les difficultés et la mort).

Vivre ses désirs de façon incontrôlée n’est pas émancipation,
tout comme consentir librement à une discipline n’est pas esclavage.
Peut-on parler d’émancipation,
sous quelque forme que ce soit,
dans la prison du mental?

La victoire sur le mental, sois-en certain,
est la toute première condition d’une émancipation réelle.

Si tu peux te contenter de ce qui est,
la paix ne te quittera jamais.

Te languis-tu du Divin?
L’acheter est impossible, quel que soit le prix que tu y mettes.
Même les pouvoirs du renoncement, du savoir, de la charité,
de la pénitence ou de la vertu, sans parler d’autres choses, sont ici tenus en échec.
Seuls l’innocence, la sincérité et l’amour intense du Divin
permettent vraiment d’y entrer.

Sois prêt à mourir à chaque instant.
Alors tu goûteras pleinement la vie.

Sache sans l’ombre d’un doute que ton créateur t’appelle à Lui
lorsque tu prends conscience en toi d’un désintérêt pour le monde,
d’un vif désir de rencontrer des Saints,
d’un amour de la solitude et d’une ardeur à méditer sur le Divin.

Sans un principe éternel, inchangé et immuable,
il eût été impossible à quiconque d’être libéré de ce monde instable.
Le nirvana et l’émancipation alors
ne seraient guère plus que des récits merveilleux
contés pour tromper l’esprit.

Ne dis pas que tu n’as pas pu trouver le Divin,
dis simplement que dans ta quête du Divin,
ta dévotion n’était pas entière
et ta sincérité n’engageait pas tout ton coeur.

Les fruits du yoga, reconnaissables entre tous,
sont le rayonnement du visage,
la douceur de la parole et la disposition joyeuse de l’esprit.
L’abattement et les tracas sont tout autant étrangers au yogi
que l’ombre peut l’être de la lumière.

Le Divin t’élèvera et te recevra avec amour dans son sein
si tu abandonnes toute arrogance et fierté
et que tu t’en remets entièrement à Lui.

Rompre le charme de l’identification apparente
de l’Etre Réel (Atman) aux objets intérieurs et extérieurs du monde,
voilà en quoi réside l’effort véritable pour la libération.

Si tu tiens absolument à savoir comment le Divin se définit,
lis ouvrage de philosophie sur ouvrage de philosophie;
mais si tu brûles de Le percevoir directement,
alors plonge au tréfonds de ton être!

Pourquoi se sentir abandonné lorsque les gens se détournent de toi?
Prie encore et toujours que le Divin, Lui, soit de ton côté.

Méfie-toi mon ami, que l’inévitable appel
à comparaître devant le Divin de la mort
ne te surprenne alors que tu ne fais qu’ébaucher des programmes de méditation.
Quoi que tu aies à faire pour t’instruire
et progresser dans le domaine spirituel,
fais-le aujourd’hui, fais le dès maintenant.

Celui qui possède le coeur de Bouddha et l’intellect de Shankara
ne craint assurément pas de se noyer dans l’océan du « Samsara * ».

* Samsara Monde du perpétuel devenir.
Cycle des renaissances successives.
Considéré comme l’illusion dans le bouddhisme
et le védanta de Shankara. (N.d.t.)

Pourquoi se consumer
dans les tourments de ce monde d’apparences?

Tout ici-bas n’est qu’éphémère et périssable;
tout change et passe perpétuellement.
Agrippe-toi fermement au manteau du Divin
et tu ne seras que calme et paix.

Oublier Dieu c’est, à peu de choses près, devenir son propre ennemi.

Vider son esprit des pensées de ce monde et
attendre dans le silence la vision du Seigneur, cela
seul peut t’ouvrir à la perception directe de Dieu.

Le spectacle de celui qui mange ne nourrit pas celui qui meurt de faim.
De même, les réalisations spirituelles des autres
ne peuvent satisfaire ceux qui sont à la recherche du Divin.
Les Sages (Rishis) du temps jadis perçurent,
à n’en pas douter la Vérité,
et pourtant il te faudra la découvrir à ton tour.

Laisse-les dire et ne t’en inquiète pas.
Le monde n’est pas sur le chemin de la vérité
et il ne permet pas davantage que quiconque l’emprunte.
L’esprit calme et en paix, écoute la voix du Divin en toi,
et quelles que soient les orientations que de l’intérieur elle t’inspire,
suis-les avec foi et dévotion, et va de l’avant.

Tandis que l’ignorant s’identifie au monde au moment où il le perçoit,
perdant pour ainsi dire son être réel,
l’homme illuminé par contre, reste toujours lui-même.

Souhaites-tu connaître une mort paisible et calme?
Alors commence par cultiver sans relâche,
dès cet instant présent,
l’état d’esprit même avec lequel tu souhaites rendre ton dernier souffle.

N’oublie pas, il n’y a qu’une chose
qui vaille d’être nourrie en ce monde,
c’est un amour intense et inconditionnel pour le Divin.

Une fois engagé dans le labyrinthe des questions
sur ce qui fait qu’une action est juste ou ne l’est pas,
il devient très difficile de s’en sortir.
Abandonne donc le mensonge du moi et,
gardant un état où le mental est passif,
fais spontanément toute action que le Divin te suggère d’accomplir.
Voilà la formule infaillible
pour ne pas se prendre dans les filets de l’action (la roue du Karma).

Les expériences spirituelles importantes
ne sont pas le lot de ceux qui craignent d’affronter le danger.

Réfléchis deux minutes:
si ton corps venait à mourir (disons précisément maintenant),
ta richesse et tes propriétés, ta position sociale
et le pouvoir te seraient-ils d’une aide quelconque?
Quand tu auras quitté ce monde, même tes relations les plus chères
ne pleureront sur toi qu’un temps et puis elles t’oublieront tout à fait.
Tu seras entièrement seul, sans personne ni rien de ce monde,
aucun être pour t’aider dans ton voyage vers l’au-delà.

Où qu’il aille, sous quelque déguisement que ce soit,
l’homme ne trouvera aucune paix, quoi qu’il fasse,
tant que son esprit sera dispersé et qu’il sera le jouet des passions.

En quoi cela te regarde-t-il si quelqu’un agit mal?
Le Divin, tu peux en être sûr, lui demandera de rendre compte de ses actions.
Par contre toi, regarde bien ce que tu fais
et assure-toi toujours que tu ne causes aucun tort à qui que ce soit.

Tous les chercheurs arrivent à prier et à méditer
lorsque les conditions sont favorables.
La ferveur qu’un chercheur met dans sa quête du Divin
ne se dévoile par contre,
que lorsque l’orage des circonstances adverses
se déchaîne de toutes parts sur lui.

Personne à la vérité, ne t’appartient en ce monde,
pas plus que tu n’appartiens à quiconque.
Avec ton Seigneur cependant, la relation est éternelle.
Reconnais celle-ci comme t’appartenant,
et le malheur qui vie après vie te poursuit,
disparaîtra, sois-en certain.

N’oublie pas, en médisant des autres à leur insu,
c’est toi que tu démasques
comme personne petite et mesquine.

Veux-tu accéder à la concentration spirituelle?
Alors réduis tes désirs, adapte-toi de façon juste
à ton environnement présent, et sans faute,
prie et médite régulièrement.

Ceux qui revendiquent les résultats de l’action
obtiennent justice à la cour du Seigneur,
mais les disciples qui ne réclament rien,
ni pour ce qu’ils sont ni pour ce qu’ils font,
y reçoivent sa Grâce illimitée.

Ne t’étonne pas qu’un chercheur qui manque de persévérance
se désespère dans sa marche vers le divin.
L’évolution spirituelle ne relève pas plus du miracle
qu’elle n’est une vision se produisant l’espace d’un clin d’oeil.
Elle exige une transformation divine et entière de l’individu.
Elle suppose le jeu de vies successives.

La vie est bien courte, en vérité.
Disons qu’elle n’est qu’une histoire de quelques jours.
Vis en bonne intelligence avec chacun,
ne blesse ni ne médis de personne.

Se départir sans regret de tout ce qui est confort
et arrangements entre soi et son créateur,
accueillir sans réserve les chagrins,
les souffrances qui amènent à ses Pieds pour l’adorer.
Voilà, sans aucun doute possible, l’attitude (le credo) de ses vrais disciples.

Crois-le si tu le veux,
une conscience parfaite et continue anime les minéraux,
les végétaux, les animaux, les êtres humains et les dieux.
Ils se distinguent les uns des autres non par la nature de leur conscience,
mais par le degré de manifestation de la Conscience Parfaite en eux.

Si chaque jour tu augmentes le temps de ta méditation,
ne serait-ce que d’une demi-minute,
dans l’année tu seras en mesure d’atteindre l’expérience ultime (Samadhi).
Fais-moi confiance, rien n’est inaccessible,
seule une ferveur réelle,
une méthode et une pratique régulière sont demandées.

Lorsque le mental se réduit à rien, le monde s’écroule;
il perd toute signification à tes yeux.

N’oublie pas, le côté brillant qu’affiche
celui qui s’écoute n’est qu’une illusion.
Ce n’est qu’un masque, une méthode imagée pour
cacher une inquiétude plus profonde.
Par contre, observe et cherche à comprendre la lumière
et le doux sourire illuminant le visage d’un Saint qui,
sa tâche accomplie,
est tout absorbé dans l’extase de son être véritable.

Combien en connais-tu en ce monde,
qui se réjouissent de la réussite des autres?
Que l’envie et l’égoïsme disparaissent d’ici,
et ce serait le ciel sur la terre.

Tous les enchantements et tentations de ce monde
sont réduits à néant pour celui qui a goûté,
ne serait-ce qu’une fois, à la douceur du nom du Divin.

Quelle que soit la prière que tu adresses au Seigneur,
offre-la le coeur plein d’amour et de dévotion.
Ne sois pas tiède dans ta prière,
laisse-la t’absorber de plus en plus.
Une prière sincère, même si elle est courte,
est d’autant plus fructueuse.

Te faut-il détruire un bijou,
et par là même le perdre, pour en vérifier l’or?
Un bon joaillier peut l’authentifier d’un seul regard.
De même, pour percevoir le Divin,
nul besoin de perdre le monde.
L’intuition éclairée d’un disciple éveillé connaît
le Divin d’emblée, sans difficulté.

Le monde ne peut être transformé ni par de simples discours,
ni par de preux sermons.
Seuls des êtres éclairés et réalisés dans le Divin peuvent,
par leur éveil et leur contrôle sur eux-mêmes,
amener une transformation du monde
quand ils entrent dans le champ de l’action.

Le chef de famille qui se soucie de son foyer
et qui fait face à ses responsabilités sociales
consciencieusement au nom du Seigneur,
vaut bien plus, et de loin, que ce soi-disant renonçant qui,
tout gonflé de son renoncement factice,
méprise en pensée et en paroles les réalisations spirituelles des autres.

Celui qui tient à ce que sa quête du Divin
et sa ferveur spirituelle ne faiblissent pas,
devrait toujours privilégier la compagnie
de ces Êtres Saints pleinement engagés
et tout absorbés dans leur amour du Seigneur.

Ne t’es-tu jamais arrêté dans ta course effrénée
après les objets de ce monde pour réfléchir à la chose suivante:
un jour je devrai renoncer ou bien être privé de tous ces objets
dont le désir de possession me fait perdre la quiétude du jour
et le confort de la nuit;
de plus, un tel jour peut se présenter n’importe quand,
à n’importe quel moment.
Aie cette pensée présente à l’esprit encore et toujours,
ne manque pas d’y revenir
car une telle réflexion te donnera de la force
dans ton pèlerinage vers le Divin.

Le Divin demeure dans le coeur de ceux qui
ne s’abaissent pas en cédant aux tentations de ce monde.

N’oublie pas,
il n’est pas juste de critiquer ou d’interpréter négativement
les pratiques spirituelles des autres.
Aucun chercheur n’a jamais eu et n’aura jamais le même chemin qu’un autre.
Sache pourtant, sans l’ombre d’un doute,
que tous les chercheurs ont une seule et même destination.

Lors-qu’explorant toujours plus avant les profondeurs de l’âme
tu atteins le tréfonds de celle-ci,
là où l’on ne peut aller plus profondément encore,
sache alors avec certitude que tu as rejoint le point le plus élevé
des sommets spirituels.

Traite-le d’aveugle bien qu’en possession de la vue,
traite-le d’imbécile bien que doué de raison,
celui qui voit la fragilité et l’impermanence du monde
sans en être détaché (Vairagya).

Les difficultés accompagneront toujours l’imperfection.
Si elles f affectent tu ne pourras atteindre ton but.
Ne t’en inquiète pas, avance vers la perfection en toute confiance.
Souviens-toi, Le Divin est avec toi.

C’est le plus souvent quand un chercheur
a atteint un état suffisant de réceptivité,
de concentration, de pureté et de détachement,
qu’il commence à avoir des expériences de plans spirituels plus élevés.
Mais parfois aussi,
une vision peut soudainement apparaître en un éclair,
lorsque le mental est totalement calme et au repos.

Le Divin a-t-il besoin de toi,
ou est-ce toi qui as besoin de Lui?
Tu as tout à gagner à méditer sur le Divin,
à te souvenir de Lui.
Dans le cas contraire,
de toute évidence, c’est toi le perdant.

Ils se bercent vraiment d’illusions ceux qui,
désirant atteindre la liberté,
se lancent à corps perdu dans la poursuite du pouvoir,
de la richesse et de la position sociale en ce monde.
C’est d’une évidence criante.
Il n’est guère besoin de preuves pour démontrer
que c’est cette poursuite elle-même
qui a complètement détruit la prétendue indépendance
et le confort de milliers d’individus.

Quand tu ne t’identifies plus à aucun objet extérieur ou intérieur,
tu existes dans ta nature essentielle.

Toute action naissant du silence profond de l’âme,
libre de l’anticipation du futur et de la mémoire du passé,
est sans aucun doute possible, transcendante et inspirée par le Divin.

Nombreux ceux qui sont venus dans ce monde
et puis l’ont quitté en déclarant qu’il n’était qu’illusion.
Le monde pour autant, n’a pas cessé de tourner.
Ce que disent les disciples du Divin par contre,
est d’une grande clarté et très profondément séduisant:
«Ce monde est le jeu infini de l’infini Seigneur. »

Il n’est pas de pouvoir plus grand que l’amour,
ni de lumière plus éclatante que la connaissance.
Combien sa vie est imprégnée d’amour et de connaissance,
voilà ce qui fait la grandeur d’un homme.

Saisis bien la distinction qui existe entre l’« être » et la « personne ».
L’« être » est la substance tandis que la « personne » n’est que l’ombre.
L’« être » est l’Âme Universelle (Brahman),
tandis que la « personne » est l’âme individuelle (Jiva).
La « personne » apparaît lorsque l’« être »,
réfléchi dans le Temps, s’identifie en apparence
avec l’une ou l’autre de ses projections.

Ce n’est ni dans un évitement du monde
comme le font les lâches,
ni dans la course effrénée à son appropriation,
que la spiritualité réside.
En nous éveillant à la vie éternelle,
au pouvoir infini et à la joie divine,
la spiritualité nous pousse à atteindre dans cette vie même,
cet état de joie et de pouvoir divin pour lequel
nous avons été envoyés dans ce monde.

La conscience n’est pas davantage
la création du sujet connaissant
qu’elle n’est la transmutation de l’objet connu,
ou bien encore une quelconque relation de sujet connaissant
à objet connu.
C’est ce principe éternel et suprême, au-delà du Temps,
qui tout à la fois illumine l’objet connu,
le sujet connaissant et la présence en même temps que l’absence,
de leur relation mutuelle.

Ne rends pas ton présent misérable
en t’inquiétant d’un futur heureux.

Quel est le meilleur usage que l’on puisse faire de la parole?
– parler du Divin.

De la pensée?
– penser au Seigneur.

De la capacité à différencier?
– Faire la différence entre le soi et le non-soi.

De la connaissance?
Nous établir en le Divin.

Le véritable but de l’homme est d’éveiller
et de rendre active en lui la conscience spirituelle parfaite.
Le chercheur authentique est en vérité celui qui,
gardant cet idéal présent à l’esprit,
ne cesse de purifier ses sentiments, ses pensées et ses actions.

Lorsque tous tes espoirs et tes appuis ont été réduits à néant,
le Divin peut devenir ton soutien comme il peut ne pas le devenir.
C’est selon sa volonté. Mais si tu mets toute ta confiance en Lui et que,
d’un coeur léger tu abandonnes toutes formes d’appui,
alors le Divin ne pourra que devenir ton soutien.

Un rêve est un rêve, qu’il soit bon ou mauvais.
L’environnement et les circonstances,
favorables ou défavorables,
sont en perpétuel changement et passent avec le temps.
Comprends bien cela et tu seras empli de paix,
quel que soit l’état que tu puisses connaître.

Il est tout aussi difficile de percer le secret du jeu Divin
que de connaître le Seigneur dans sa vraie nature.
Mais si c’est d’un coeur sincère et fidèle que tu l’as choisi,
sois assuré qu’il ne provoquera jamais ta chute spirituelle.

Il est essentiel de comprendre la relation à l’oeuvre
dans les couples d’opposés.
S’il y a plaisir, il y a également douleur;
s’il y a gain, il y a aussi perte;
s’il y a la vie, il y a aussi la mort.
Si tu désires profondément vivre sans douleur, sans péché,
sans perte ni mort, alors laissant le désir de connaître le plaisir,
la vertu, le gain et la vie, il te faudra partir
à la recherche de cette EXISTENCE suprême,
impersonnelle et absolue, qui est libre
et au-delà de tous les couples d’opposés.

La pensée est source d’un grand pouvoir.
Une pensée fausse peut faire apparaître le mensonge
comme étant la vérité et la vérité comme étant le mensonge.
Peut-on alors croire comme le disent certaines personnes,
que la méditation sur la vérité ne soit d’aucune aide
pour atteindre l’état de vérité vécue ?

Dis-moi, est-ce bien utile de se consumer
dans le grand feu du repentir
quand on a passé toute sa vie à amasser des richesses terrestres
et que l’on quitte ce monde les mains vides,
sans rien à son actif de bonté et d’amour pour le Divin ?

De la même façon que le véhicule est fait pour son conducteur,
la maison pour son propriétaire et non l’inverse,
le corps est fait pour l’Être (Atman) et non l’inverse.
Si tu ne te préoccupes que de ton bien-être physique
et de l’éducation de ton corps,
et que tu ne prends aucun soin de ton édification spirituelle,
sache que ta raison a besoin d’être éclairée.
Mets-toi en quête d’un maître spirituel compétent.

Ce que tu appelles l’Un
est également le Tout.
Mais hélas, l’homme ne désire pas plus être Un
qu’il ne désire être le Tout.
Il ne se laisse enchaîner qu’à la roue de la relativité
et il ne cesse de porter le poids de la limite.

Appelle le Divin par n’importe quel nom qui te chante,
Om, Ram, Krishna, Whaheguru, Allah, Dieu, Ahura Mazdâ, Jehova.
Il ne manquera pas de t’entendre à condition
que ton appel naisse d’un coeur sincère.
A un tel appel il répondra, sois-en certain.

Le chercheur qui, ayant vécu l’extase d’une expérience spirituelle,
est incapable de l’intégrer en lui et se met à s’en vanter,
s’interdit toute progression spirituelle.
Tout chercheur devrait garder pour lui
ses expériences spirituelles intérieures
et ne devrait pas en faire mention inconsidérément à n’importe qui,
si ce n’est à son instructeur ou à son guide.

Celui qui se sent heureux quand on fait son éloge
et malheureux ou agacé quand il se fait critiquer
peut se dire que son abandon au Divin est encore imparfait.

Peut-on être fier de son corps
alors que quelques jours de maladie suffisent à le déformer?
Peut-on être fier de son intelligence
alors qu’un seul coup sur le crâne suffit à la rendre inutile?
Peut-on être fier de sa vie
alors qu’il suffit de la priver de quelques minutes de respiration
pour qu’elle cesse ?

La félicité qu’un disciple innocent et à l’esprit pur peut connaître,
ne peut échoir à un philosophe rationaliste
(excepté quelques rares cas).
Il ne peut même pas avoir la moindre idée du monde
dans lequel vit le disciple du Divin.
Qu’un philosophe rationaliste pénètre
dans un tel monde est évidemment hors de question.

Le temps que tu perds à critiquer les autres
et à parler sur leur compte pourrait être utilisé à corriger
les défauts qui t’accablent et tu pourrais ainsi transformer ta vie.

Une intelligence capable de discrimination n’est pas un mal.
Toutefois n’en fais pas ton seul guide dans la sadhana
(discipline spirituelle) de ta vie.
Elle peut t’aider et te protéger à l’état de veille,
mais elle te désertera immanquablement pendant ton sommeil.
De plus, il faut savoir que dans l’état de sommeil profond,
la raison dort et que toutes sortes d’influences
bonnes et mauvaises, de suggestions, d’incitations
venant de l’esprit universel pénètrent ton esprit individuel.
Remets en conséquence la direction de ta vie
dans les mains du Divin qui Lui,
est perpétuellement éveillé dans chaque état
et qui jamais, au grand jamais, ne te déserte.

Existe-t-il quoi que ce soit de plus dégradant pour l’homme
que de chercher sans cesse à satisfaire
les désirs insatiables de ses sens?
Non seulement cela nuit à sa santé,
mais son esprit et son intelligence en sont par là même
perturbés et rendus impurs.
Existe-t-il une seule chose plus profitable à l’homme
que de garder l’esprit et les sens purs et contrôlés?
Ce faisant, il peut les employer
(son esprit, ses sens et son intelligence)
ultimement pour atteindre le Divin.

Si tu conviens que le but de tout service
est de rendre les hommes heureux,
alors il ne peut y avoir de plus grand service
à leur rendre que de les amener au Divin
par la connaissance Divine et par l’exemple que ta vie,
conforme à cette connaissance leur donne, car l’homme,
au grand jamais, ne peut trouver où que ce soit
un bonheur comparable à celui de sa prière
et de son union avec Lui, le Divin.

Le Divin détermine la valeur d’une action
sur l’intention de celui qui l’accomplit
et non pas sur la nature de l’action.
Ne doute pas que même les actions accomplies au jour le jour,
et auxquelles tu te consacres pleinement,
soient une forme d’adoration du Divin.

Si tu souhaites ne pas avoir à te repentir à la fin de ta vie,
reconnais celui qui est à toi comme tien,
et celui qui n’est pas tien comme ne t’appartenant pas.
Mais écoute-moi bien:
celui qui est tien n’est jamais séparé de toi,
et celui qui ne peut demeurer toujours avec toi
est celui qui ne t’appartient pas.

Le Divin est la Perfection Absolue.
Quoi que tu cherches dans le Divin,
tu ne manqueras pas de l’obtenir.
Cependant, le chercheur éclairé ne cherchera en Lui
que la perfection qui a pour nom Divin.

La vie humaine est comme une épreuve de spiritualité.
Seuls ceux qui savent toujours rester vigilants,
déterminés, et qui s’obligent à l’introspection,
passent cette épreuve.

La volonté Divine accomplit en un instant
ce que l’effort humain ne peut réaliser en cent ans.
Il est alors vraiment surprenant que malgré cela
l’homme se vante de sa force et répugne à prier
pour obtenir la Grâce Divine.

On dit que lorsqu’on avance d’un pas vers Lui,
Il en fait dix vers nous. Il s’agit là évidemment d’une opinion.
La vérité pleine et entière,
c’est que le Divin est toujours avec toi.
Il est Un avec toi (Il se confond à toi).
Tourne simplement ton regard vers Lui.
Regarde là où Il se trouve. Il est en toi.
Il est partout.

Quand peut-on dire d’une action qu’elle est spontanée?
Quand la décision et son exécution sont simultanées,
l’action est alors spontanée.
L’anticipation du futur et la mémoire du passé
n’ont rien à voir avec une action spontanée.

L’homme vit son imperfection de bien des manières.
S’il n’était qu’imperfection,
comment en viendrait-il à connaître son imperfection?
Et s’il était toute perfection,
comment pourrait-il avoir le sentiment de son imperfection?
Ceci permet de voir en toute clarté
que dans sa condition humaine,
il n’est ni parfaitement parfait, ni parfaitement imparfait.
En vérité, il est une manifestation imparfaite
du Seigneur de Perfection.

Comment l’homme ordinaire pourrait-il comprendre
l’état intérieur du Sage?
Ce n’est que d’après son apparence
qu’il peut le juger:
son vêtement, sa façon de vivre et son comportement.
Un joaillier connaît le prix de l’or
mais seul le bijoutier peut estimer le prix d’un bijou.
De même, le Sage seul peut reconnaître le Sage.

Médite sur l’irréalité du monde
et tu feras grandir l’indifférence à son égard.
Médite sur la réalité du Divin
et tu accroîtras l’amour que tu Lui portes.
Le détachement ne suffit pas pour percevoir le Divin.
Il faut tout à la fois être détaché du monde
et aimer le Divin.

L’abnégation connaît trois états : – L’abandon du fruit de l’action.
– L’abandon de l’action.
– L’abandon de soi (dans son être comme dans son devenir).
Il n’y a pas de degré plus élevé d’abnégation
que l’abandon de soi.

Les Sages, dont la grandeur reconnue
fait se prosterner avec amour et révérence
tous ceux qui les approchent,
étaient à l’origine des personnes ordinaires,
comme vous l’êtes presque tous aujourd’hui.
Ils se sont faits au feu de la discipline
et de la maîtrise de soi,
ils ont chanté les louanges du Seigneur
sans discontinuer et c’est ainsi qu’ils ont atteint
cette condition élevée.
Attache-toi à leurs pas
et tu ne manqueras pas
de les rejoindre dans leur grandeur.

L’homme n’évolue et ne s’élève spirituellement que lorsque,
abandonnant son attachement aux objets périssables
et aux êtres de ce monde,
il se tourne vers le Divin éternel
pour l’adorer et se prosterner à ses pieds.

Que te valent méditation et réflexion si,
dans tes rapports aux autres (dans ta vie quotidienne),
tu ne prends pas conscience que ce monde
n’est qu’une comédie dont le Divin est l’Éternel Spectateur
et toi un acteur de passage.
A ce genre de méditation et de réflexion creuses,
le dévouement à l’humanité en serviteur désintéressé
et obéissant, est assurément bien préférable.

Chaque fois que tu es aux prises avec l’adversité
et qu’elle ne te lâche pas,
ne sombre pas dans l’océan du désespoir.
Pense qu’il s’agit là de la volonté du Divin,
que c’est pour ton bien,
et essaye de tirer la leçon d’une telle situation.

Sais-tu quel est le plus grand obstacle
à la réalisation spirituelle?
L’hypocrisie.
L’ombre d’un hypocrite
fait frémir les Dieux eux-mêmes.

« L’amour » n’est bien qu’un simple mot oui,
mais en faire la seule vraie loi de sa vie est très, très difficile.
Celui qui dans sa vie a appris à mourir,
celui-là seul peut réellement aimer le Divin.

Que la paix descende sur tous.

om om om

 













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Vous devez entrer dans une pratique quotidienne !! dans tous vos instants.
Outre le fait qu'une bonne partie de ces articles font l'objet d'une méditation profonde, d'une reliance avec un flux certain d'énergie, il n'en est pas moins des courants de pensés, des pistes, des chemins à creuser pour le bien-être, la sérénité de votre corps, de votre esprit et de votre subtilité.




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