Si l’on prend quelques instants et que nous regardons vers notre intérieur ; supprimons toute émotion et toute pensée ;
Respirez profondément et posez-vous les questions suivantes :
Suis-je vraiment heureux-euse ?
Est-ce que mon bonheur ne dépend pas d’événements extérieurs ?
Et si ce bonheur ou ces bonheurs extérieurs cessent, alors serais-je malheureux-euse ?
Si mon bonheur a une dépendance quelle qu’elle soit, alors est-ce vraiment le bonheur ?
Si je ne suis pas heureux-euse, c’est que le bonheur est ailleurs ou c’est que les bases de mon bonheur ne sont pas « solides ».
Car le bonheur qui nous rend heureux-euse naît de l’intérieur de notre être.
L’acceptation de notre être, de nous, l’acceptation de toutes les parties et surtout l’amour de nous même, envers nous-même. Même si nous ne comprenons pas toujours la dualité de notre être, car nous scindons beaucoup de parties comme par exemple l’âme, le corps, l’esprit etc. et parfois même nous dispersons toutes ces parties en plusieurs morceaux, il est profondément un sentiment que nous ne pouvons pas écarter devant ce tumulte intérieur, c’est celui de l’amour, celui de se sentir aimé, celui d’aimer et celui de s’aimer.
Comment voulez-vous être heureux-euse si vous manquez d’amour ?
L’un des grands obstacles dans cette voie qui est celle du bonheur et de l’amour, c’est que nous sommes la plupart du temps en état de refus, en état de réaction, de méfiance face aux situations que nous vivons quotidiennement. Dans cette compréhension nécessaire, l’existence étant ce qu’elle est, avec inévitablement des événements à priori considérés comme heureux et des événements à priori considérés comme fâcheux.
Inutilement, la plupart des êtres humains vivent dans une ambiance de tension de lutte de mécontentement de contrariété dont on peut se libérer. En étant de plein pied avec l’instant, la réalité, l’indiscutable réalité de l’instant.
Sur ce qui est, sur ce que je vis là, maintenant, je ne peux rien. Personne ne peut rien. Par contre je peux sur ce qui sera ou ne sera pas dans une seconde. Si la fenêtre est ouverte rien ne peut faire qu’elle ne soit pas ouverte. Par contre je peux la fermer s’il fait très froid et que j’ai l’intention d’allumer le chauffage.
La pratique est très simple mais parfois difficile à comprendre dans sa simplicité.
Donc il ne s’agit pas de modifier l’instant ou de chercher à modifier le passé, puisque le passé est passé et l’instant est, mais bien de nous mettre en phase avec ce futur proche dans lequel nous pouvons intervenir.
Être conscient de ce qui se passe dans l’instant, c’est à dire, connaître son corps et son esprit et en être le plus fervent admirateur, disciple, fan et observateur, pour être le témoin de nos réactions, de nos fuites et de nos retenus, de nos intuitions. Simplement pour voir et, d’une part, habiter notre corps pour ne pas que d’autres énergies viennent interférer dans notre fluidité physique et d’autre part, habiter notre esprit pour ne pas que d’autres pensées que les nôtres nous contrôles. C’est ce qui s’appelle la maîtrise.
Puis ne pas emprisonner cet esprit et ce corps pour laisser émerger du plus profond de nous, dans une atmosphère de bienveillance, d’amour et de compassion, l’être de lumière, l’être de bonté et l’être divin qui est en nous.
Il ne s’agit pas de dire ne fait pas ci, ne fait pas ça, mais bien d’apprécier, de peser, de tamiser, de lier, de faire se rencontrer nos intuitions profondes, nos aspirations de bonté et de bonheur dans chaque mouvement, dans chaque pensée que compose notre être.
L’observation est rendue possible tant que nous lâchons le contrôle. C’est à dire le vouloir, le pouvoir, le faire, le dire et le prendre . Tant que l’un de ces 5 verbes est en action l’égo apparaît, l’esprit non maîtrisé est présent et le corps non divin grandit.
Le bonheur réside essentiellement dans notre capacité à lâcher ces 5 actions et activer nos pensées altruistes, notre aspiration au bonheur et notre fluidité intérieure. Ainsi nous serons dans l’action juste, pour l’instant que nous vivons.
Car tant que ce lâcher n’est pas présent, tant que nous faisons des actions pour nous et non pour l’instant qui survient, alors ces 5 verbes nous placerons dans le marasme de notre égo et de ces dépendances.
Le bonheur est simple, puisqu’il ne faut rien faire. Non pas se laisser aller, mais être là, habitant de notre être et laisser aller le mouvement avec le mouvement. Si vous regarder en vous, le bonheur émerge, il ne se gagne pas, il ne se prend pas. Le bonheur est là déjà en nous, il suffit de ne pas l’étouffer, de ne pas le submerger mais de le laisser faire. Le laisser vous guider et tout en restant habitant de vous même.
Bien à vous