Tant que nous croyons que notre mental régis le tout, dans notre vie, alors toutes nos actions, toutes nos pensées, toutes nos émotions seront gouvernées par le mental et ses vicissitudes. C’est à dire le mental et ses dépendances de fonctionnement. Ainsi fera partie de notre monde, bourreau, offensé, offenseur et sauveur, tous les préceptes valides de l’esprit analytique que l’on appelle l’esprit grossier.
Dès lors que notre mental devient silencieux, c’est à dire que nous connaissons de mieux en mieux les fonctionnements de notre esprit et que nous nous efforçons de ne plus les suivre, alors ce mental fort de sa puissance s’affaiblit. De cette faiblesse naît les peurs. Ces peurs font parties intégrantes des soubresauts de notre mental qui veut tout contrôler.
Persévérer dans la voie de la connaissance de notre esprit et peu à peu vous verrez naître une autre forme de regard, de compréhension et de sagesse.
Le voile c’est aller chercher au dehors de notre être. C’est se quitter et ainsi laisser la place à d’autres énergies, d’autres personnalités, d’autres élans que les nôtres. Le voile, composé de nos facteurs obscurcissant, de nos émotions débordantes, de nos pensées incessantes, tombe et ainsi apparaît notre nature véritable.
Mais qu’est-ce que la nature véritable ?
Notre nature véritable est simplement ce que nous pouvons tous expérimenter. Percevoir au delà de notre être au quotidien. C’est à dire au delà du regard, il y a une autre forme de regard. Au delà de notre ouïe, il y a une autre forme d’écoute. Au delà de notre goût, il y a une autre forme de gustation. Au delà de notre faculté de sentir se cache une autre forme de perception des odeurs. Au delà du toucher, il y a une autre forme de perception du toucher.
Les sons ne sont plus de simples sons, les odeurs ne sont plus de simples odeurs, toucher la matière n’est pas une simple caresse, poser le regard en toutes choses n’est plus un simple regard.
Tous nos sens lorsqu’ils se révèlent, font apparaître des dimensions autres que notre corps physique qui sont bien plus vaste que ce que nous croyons.
Ainsi de nos sens grossiers naît des sens plus subtils que l’on appelle notre nature véritable. C’est ainsi qu’en court termes, nous pouvons dire que nos pensées et nos émotions cachent notre véritable nature.
Notre esprit grossier et notre corps grossier, c’est à dire notre perception quotidienne cachent notre subtilité.
C’est en pratiquant, et n’ayant de cesse de pratiquer la vision claire de nos instants ainsi que le repos calme de notre esprit, que notre nature véritable notre subtilité s’éveillera. Les guidances, la méditation, les exercices favorisant l’énergie dans notre corps et non pas l’affaiblissement de nos organes… autant de pratiques qui nous permettent d’éveiller notre subtilité et ainsi trouver le chemin du bonheur.
Car il n’y a pas d’autre but commun à tous les êtres humains et les animaux sur terre que la recherche du bonheur.
Éveiller ses sens, aller chercher au delà des apparences, plonger dans le tout ressentir, percevoir, c’est prendre le chemin du tout vibratoire, c’est prendre le chemin où le mental grossier ne peut interférer. Ainsi est la pratique de l’éveil, ainsi est la pratique du bonheur.
Se laisser déborder par nos sens, suivre nos réactions, nos haines et nos désirs changeant, c’est pratiquer l’esprit grossier et ainsi alimenter notre mental.
Apprendre à percevoir la subtilité des événements, de chaque mot dit, de chaque son vibré, de chaque rencontre, de chaque instant, c’est pratiquer la vision claire et le repos de l’esprit en toute chose.
Ainsi, et pour exemple, un mot peut être écouté, peut être senti, peut être toucher, peut être vu, peut être perçu. Ainsi une image peut être non seulement vue, mais aussi perçue, écoutée, sentie, touchée et reniflée.
Et lorsque vous croyez être arrivé à la fin des profondeurs du ou des sens pratiqués, dites vous qu’il y a encore beaucoup à apprendre et que vous en êtes au début.
Si cette quête devient un jeu, comme le regard de l’enfant qui découvre, si cette quête devient une pratique de chaque instant et vous plonge, avec espace, avec calme, dans la passion du bonheur, alors vous serez comme le samouraï, le maître de votre vie. Il sera alors possible de vivre en se laissant porter par le courant de la vie en étant dans la conscience et le bonheur de chaque instant.
Bon été et bonnes vacances
Hervé