Vous ne comprenez au-dehors de vous que ce que vous avez déjà compris en vous…
Soyez sûrs que la totalité de l’humanité est toujours en vous, plus ou moins exprimée dans des équilibres différents.
Mais ce que vous refusez d’accepter consciemment en vous, vous refusez de l’accepter consciemment au dehors parce que le dehors vous renvoie à vous-même et vous oblige à refuser encore plus.
Si vous avez tout accepté en vous, si vous avez vu consciemment que l’univers entier était en vous, le meilleur du meilleur, le pire du pire, tout, – vous connaissez au vrai sens du mot connaître qui signifie « être consciemment », tout, et par conséquent plus rien ne vous est étranger ; plus rien.
Le criminel n’est pas un autre pour vous : vous l’avez rencontré en vous.
L’idéaliste n’est un autre pour vous : vous l’avez rencontré en vous.
Le mystique n’est pas un autre pour vous : vous l’avez rencontré en vous.
Le vaniteux n’est pas un autre pour vous : vous l’avez rencontré en vous.
C’est votre conscience qui accepte la totalité de ce qui est en vous et qui accepte ce qui est au dehors de vous.
Et vous avez découvert que la valeur suprême, c’est cette conscience-sans-ego elle-même, en laquelle et par laquelle tout est résolu – tout – puisqu’elle est libre.
Seule cette conscience est vraiment vous-même.
Vous avez traversé une étape où la conscience de soi habituelle, endormie, a paru en effet être démantelée, parce que tous les aspects de vous ont été présents au même moment, au lieu qu’un seul vienne à la surface.
Dans la pleine acceptation de ces contradictions, vous avez découvert la totalité et vous avez découvert l’unité.
(Arnaud Desjardins – Au-Delà du Moi)