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Le décentrage est une pratique inconsciente et très courante. Nous voulons tous accéder à des situations de rêves, des postes importants, d’accéder au pouvoir et même d’asservir les autres en leur marchant sur la gueule… sans nous soucier de ce qui nous correspond réellement. Aussi nous errons dans un décentrage presque quotidien, nous errons non seulement dans des métiers qui ne sont pas fait pour nous mais aussi dans des systèmes de pensés qui ne nous permettent pas d’évoluer ou de grandir en accord avec qui nous sommes réellement. Nous nous fatiguons à vouloir absolument et ce, jusqu’à la « mort » de soi ou pire jusqu’à la mort de l’autre, accepter que ce que nous croyons est la réalité et que nous allons pouvoir le vivre. Dans ces conditions, ce n’est pas si simple que cela d’avancer vers la fluidité et surtout le bonheur.
Alors nous pouvons utiliser toutes formes de masquage et autres pratiques tentant à nous faire croire que tout est possible d’un point de vue de notre vision et de nos aspirations ou plutôt de l’idée que nous nous faisons de nous ou encore de faire preuve de persuasion d’un état autre que celui qui est réellement en nous. Le décentrage perdurera inexorablement tant que notre vision ne sera pas claire.
Certes, utiliser une pratique comme les programmations neuronales, la PNL ou une forme hypnose pour ne citer que ceux-là dans le but d’un déblocage en accompagnement thérapeutique est tout à fait juste si tenté que ces pratiques correspondent à notre potentiel. Et normalement le thérapeute avéré est à même de voir si cela nous sert ou si cela nous dessert. Forcer une pratique, une idée, une réflexion n’a jamais mené à la fluidité, à l’amour et au bonheur.
Augmenter votre potentiel !
Développez votre personnalité !
Devenez plus performant !
Et j’en passe et des meilleures. Autant de termes publicitaires ou encore de terme marketing pour vous venter des solutions pour devenir quelqu’un d’autre. Pour faire fuir qui vous êtes. Ah le rêve de pouvoir être quelqu’un d’autre ! Le syndrome d’avatar, le film. Pouvoir obtenir le contrôle, le pouvoir sans pour cela courir de risque et sans implication. Ou encore connaitre d’autres sensations que celles qui nous sont disponibles.
Mais comment peut-on aller voir ailleurs si nous n’avons pas encore découvert ce dont nous sommes capables ? Car je vous le dis, le corps humain et, je précise pour sa subtilité car il est important de souligner la subtilité de ce corps humain, recèle bien des trésors, des capacités, parfois des dons ou encore des pouvoirs fascinants et inexplorés.
Le décentrage vient du fait que NOUS sommes ailleurs. Facile de dire, lorsque tout va bien, lorsque la vie nous baigne dans la joie et l’allégresse, que nous sommes bien en phase ou encore enraciné ou centré, peu importe le mot employé mais, lorsque nous sommes malmenés par les vicissitudes de notre existence, c’est là que nous saurons si notre centrage tient la route ou non. Si notre pratique quotidienne, si nous en avons une, nous permettra de rester centré ou pas.
C’est comme dire le ventre plein, que faire un jeun n’est pas un problème. Ou encore la cigarette ou mieux un verre d’alcool à la main, de dire : »moi j’arrête quand je veux ! »
Le décentrage se place n’importe quand et n’importe où. Il est comme un animal sauvage qui guette sa proie. Il peut être considéré comme notre propre ennemi pour celui ou celle qui voit en cela un frein à notre évolution et notre compréhension mais, il peut être un allié puissant lorsque nous voyons en cela le moyen de connaitre les fondements de notre décentrage.
Ainsi ce n’est pas en regardant notre propre personnalité, nos actions, les images de notre esprit, nos aspirations, nos idées, nos désirs ou encore certains liens énergétiques qui nous lie à notre terre ou peut-être même à d’autre lieux qui va nous permettre de connaitre notre esprit, notre être, mais c’est en connaissant et surtout en allant au fond, en pratiquant nos propres peurs, nos propres faiblesses que nous allons sur le chemin du centrage de notre esprit, de notre corps et je pourrais dire au centrage de notre âme. Pourquoi l’âme ?
Parce que nous sommes tous des êtres dans un corps, en quelque sorte une âme dans un véhicule d’évolution. Ainsi être centré c’est lorsque le corps, l’esprit, nos intentions et notre âme sont en accord. L’alignement, entre tous nos acteurs intérieurs. Et pour être centré il faut de la connaissance. Cette connaissance passe par l’observation de nos constituantes que sont, l’esprit grossier, l’esprit que nous utilisons tout le temps avec sa multitude de fonctionnements très bien expliqués par les psys ou encore les coachs en tous genres (n’y voyez rien de péjoratif), ainsi que notre corps grossier celui qui nous permet de bouger chaque jour. Derrière ces deux aspects, l’esprit grossier (les pensées et les émotions) et le corps grossier, nous trouvons l’esprit subtile et le corps ou les corps subtiles. Et c’est dans ces subtilités que nous allons trouver notre potentiel, notre lien avec nos parties infimes que sont l’âme, le corps subtil et l’esprit subtil. Et ainsi nous rapprocher de ce que nous devons développer dans cette vie.
Notre esprit est doté d’une très grande subtilité. Ainsi pour rejoindre cette subtilité et bien il faut mettre en œuvre notre regard, notre écoute, en d’autres termes nos 5 sens doivent être ouvert et de façon subtile. C’est comme si je vous disais que vous devez discuter avec un être très sensible, qu’il faut parler doucement et que son odorat est très développé. Alors il est bien évident que si vous prenez une personne pour aller parler avec cet être sensible qui n’est autre qu’un combattant, un mercenaire qui revient d’une viré en ville avec des copains complètement bourré, cela ne va pas être trop adéquat. Et pour des raisons que vous comprendrez, l’état permanent de notre esprit et de notre corps sont comme ce combattant, impassible, ayant une odeur plus ou moins prononcée pour toutes formes de violence et insensible aux vibrations et autres fonctionnalités subtiles de notre condition.
Le décentrage permanent que nous vivons chaque instant nous pousse à vivre des moments assez excentrés, je dirai même des moments extrêmes rempli d’adrénaline, des choix extrêmes par rapport à ce que nous devrions vivre normalement. Se rapprocher de notre esprit et de notre corps subtil c’est ainsi apaiser de façon rapide, les évènements qui ne seraient pas en phase ou encore en adéquation avec notre évolution, notre être et notre âme. Ainsi les situations difficiles ne sont plus insurmontables mais au contraire, avec un peu de pratiques de notre centrage c’est à dire, de notre observation de nous-même dans cet instant, faire s’apaiser le tumulte de la vie et recouvrir en quelques minutes le calme intérieur.
Alors nous avons déjà approché sur ce site qu’est LES INTUITIONS.COM les différentes solutions que sont l’observation, la méditation, les guidances ou encore le repos de l’esprit ou poser l’esprit, et ce sont des outils que nous pouvons utiliser en chaque instant pour observer notre décentrage par rapport aux situations quotidiennes.
En général nous ruminons la situation désagréable que nous avons vécue et ressassons jusqu’à parfois trouver un coupable ou encore une échappatoire pour évacuer la responsabilité que nous avons de cette situation désagréable que nous venons de vivre ou encore, reporter la ou les fautes commises sur l’autre ou les acteurs de la situation pour se libérer d’une quelconque responsabilité. Je ne suis pas responsable donc ce n’est pas moi qu’il faut venir voir. Et notre corps emmagasine l’information, la vibre et va créer, ainsi par redondance, d’autres situations similaires pour nous faire comprendre que notre responsabilité et à reconnaitre et que notre corps, notre esprit doivent se mettre en phase pour les situations similaires.
C’est un des fonctionnements typique de notre esprit grossier. Donc pour l’action subtile à mener est donc faire l’observation non pas de la situation mais de comment je me sens et quels sont les facteurs qui me font sortir de chez moi, de ma tranquillité ou encore de mon esprit centré ?
Ainsi vous pouvez pratiquer ce que l’on appelle Shamatha pour poser votre esprit ou encore faire une méditation c’est à dire une observation continuelle de qu’est-ce qui dérange, au sein de qui vous êtes, la situation que vous vivez intérieurement. Et en faire une observation, par exemple, comme lorsque nous sommes au bord d’une rivière et que nous observons le courant de l’eau et le clapotis des vaguelettes. Et bien l’esprit a le même aspect que cette rivière. Et ainsi nous pouvons transposer ce regard vers notre esprit qui est comme cette rivière qui coule.
Une citation à point nommé qui nous vient des Tibétains : « L’eau si vous ne l’agitez pas, deviendra claire. Ainsi pour l’esprit, si vous ne l’agitez pas, il deviendra clair. »
Dans le décentrage, le plus dur c’est de concevoir qu’il est possible de l’observer. Au début, on est tous les mêmes, on se laisse entrainer par le courant de ses émotions et de ses énervements. Car il s’agit véritablement d’être submergé par ses réactions qui provoquent les émotions. Petit à petit et avec bien sûr du temps et de l’observation nous allons arriver à sentir ou plutôt pressentir le départ du décentrage. Il n’est pas question de devenir un deuxième animal sauvage qui va terrasser l’esprit grossier qui génère le décentrage. Ce serait devenir notre propre décentrage. Mais au contraire devenir plus subtile afin de déjouer les démarrages de ce moteur, de cet engrenage et ainsi rejoindre la discussion avec notre esprit subtile notre véritable être. Le décentrage en fait est un effet. La cause c’est, que l’on n’est pas chez soi. Nous ne sommes plus dans notre esprit. Nous sommes ailleurs, dans nos rêves, dans nos pensées, dans nos images, dans nos haines, dans nos amours, dans nos rêves les plus fous ou encore dans le « ruminage » de tous les mal-être que nous n’avons pas exprimés… nous sommes ailleurs.
Il est donc primordial, afin de pratiquer le centrage et je n’ai pas dit pour rester centré ! ce qui serait tout à fait faux puisque, tout change et tout bouge. Nous devons nous adapter à chaque journée, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Rappelons-nous le principe de l’impermanence; donc pour pratiquer le centrage c’est de rester l’observateur de soi même pour bien discerner les émotions et les pensées grossières, celles qui nous polluent, nous éloigne de qui nous sommes et aussi surtout, de vivre les instants, les situations et les évènements avec le plus de fragilité possible afin de ne pas cacher ou de ne pas protéger l’être hyper sensible que nous sommes et ainsi agir avec le plus de réalité, le plus de nature véritable c’est à dire, agir avec notre subtilité dans notre quotidien au lieu de nous ramasser la figure dans la haine, la colère et la violence.
Ainsi devenir plus vrai, plus proche de qui nous sommes, de notre âme, de notre corps et de notre esprit. Je vous souhaite un bon centrage à toutes et tous.
Bien à vous
Hervé