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Théorie des noeux
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un noeux. Un noeux peux-être un schémas, une situation qui se répète sous l’apparence parfois de personnes et/où d’évènements.
Pour éviter ces noeux, il faut une bonne dose d’attention et de patience, de vigilance et de perspicacité et surtout, avoir la pratique du changement de l’esprit, pour ne pas se faire happer par les situations et très souvent les remontés d’émotions.
Au début, nous sommes une machine à penser dont environ 5% des pensées nous servent. Le reste n’est que du vagabondage. Lorsque nous faisons appel à certaines pratiques régulières, les pensées vagabondes s’effacent pour faire naître un esprit plus en paix. Non nous n’augmentons pas le pourcentage de pensées « utiles » (ça c’est pour les esprits en recherche de performance) mais d’un point de vue extérieur, les pensées se font plus « lentes ». C’est à dire que l’esprit vagabond va beaucoup moins interférer dans le système de pensée et donc nous allons faire place à la réception d’informations et non la sollicitation d’informations. Les pensées vagabondes nous mènent à des émotions qui génèrent des états dans lesquels nous baignons allègrement. Ces états sont directement liés à la loi d’attraction :
J’attire ce que je vibre.
Nous vibrons ainsi nos émotions ou plutôt nos états qui dépendent de nos émotions, qui dépendent de notre esprit non maîtrisé. Il ne s’agit pas de forcer notre esprit à ne plus penser, à ne plus se débattre, ou encore partir à la guerre contre notre égo, mais bien de VOIR ce qu’il se passe exactement et de faire un choix conscient de continuer cette pensée ou non sans la saisir de quelques manières que ce soit. Peut être que pour certain, cela paraît complètement venue d’une autre planète mais, vous me permettrez de juger ici, et que pour ces certaines personnes c’est leur égo et leur esprit grossier, limité qui tente à les dissuader de le faire par n’importe quels moyens. Normal, l’ego est en danger et il croit que l’on va lui prendre sa place et il aura bien raison.
Comme la plupart des personnes nous sommes happer par le désir d’en faire le moins possible. Nous sommes l’homme pensant, l’homme intelligent. D’une part, il est important de tester pour savoir si ce que l’on nous avance nous correspond ou non. Nous recevons l’information et nous observons ce qu’il se passe à l’intérieur de nous. Questionnez au plus profond de vous. N’hésitez pas à reposer les questions et reconnaître, faire un inventaire, des voix intérieures. Celles qui refusent, celles qui se font timides, celles qui ne disent rien mais qui se manifeste par les sens, celles qui accepte juste pour solliciter votre attention. Chaque mouvement en vous doit être vu. Chaque mouvement doit être gouté, senti, écouté, vu, perçu. Pausez-vous et prenez le temps de le faire, ça ira beaucoup plus vite par la suite, mais ne soyez pas pressez, ça prend du temps !
Ainsi vous vous rendrez compte qu’il y a beaucoup trop d’intermédiaires dans votre esprit. Que vous avez tellement délégué ou tellement fuit que vous ne savez plus qui est là. Comme disent les sages, nous sommes à l’extérieur de nous même, nous ne sommes plus chez nous.
Dans la nature rien ne se perd et, ainsi, l’occupation de notre esprit se fait naturellement par n’importe quel moyen qui passe. Même les pensées, les désirs et les aspirations de nos voisins, des personnes que nous croisons dans la rue, je dirai même plus, les pensées collectives ainsi que les égrégores(1) qui nous entourent et qui, je vous le rappelle, sont des pratiques souvent non divines que l’on répète au quotidien sans savoir vraiment ce que ça implique comme mouvements ou comme effets dans notre corps, notre dimension humaine ou divine.
Comme nous avons laissé entrer une quantité innombrable d’énergies, d’entités, d’émotions, peu importe les noms que l’on va employer, il y aura une quantité innombrable d’effets à cette cause. C’est ce que l’on appelle les symptômes. Et d’innombrables thérapies sont basées sur ces symptômes. C’est comme mettre une rustine de vélo sur un pneu de tracteur ou différent, faire une réparation bénigne sur une panne qui aurait fortement besoin d’un changement complet. Je ne dis pas que les thérapies sont bonnes ou mauvaises, mais que les résultats dépendent du monde dans lequel nous vivons avec nos croyances. Ce qui est certain c’est que les thérapies peuvent nous mettre sur la piste de notre résolution.
Parfois ça colle bien, mais pour combien de temps ? Car nous sommes toujours en dehors de nous même et de notre esprit. Nous ne sommes pas là.
Si le travail, la pratique afin de maîtriser ou d’en venir à connaître notre esprit ne se fait pas, nous avons toutes les chances de retomber dans le ou les mêmes scénarios, de faire entrer n’importe quoi dans notre corps. Que cela soit de simples pensées ou des schémas plus évolués ou encore des maladies ou même des schémas d’autres personnes, de la nouriture frelatée ou empoisonnée, tout ce qui pourra nous permettre d’être conscient de notre état, de notre vibration interne, la vie sera là pour nous guider vers cette mise en conscience cette mise en noeux.
Car en fait nous ne choisissons plus. Nous sommes portés par les désirs et les volontés des autres. Qu’ils soient des fournisseurs de rêves comme les publicitaires ou encore des fournisseurs de nouriture comme les grandes surfaces, nous ne sommes plus assez vigilants pour VOIR les situations dans lesquelles nous sommes confrontées ou les situations que nous expérimentons. Nos choix ne sont plus intuitifs, justes et clairs, ils deviennent déductifs, non adaptés et indécis.
Mais revenons à cette théorie des noeux. Une émotion non vue, non contrôlées et c’est le noeux. L’origine de l’émotion doit être trouver. Non point par déduction mais bien par repérage intérieur, par ressenti, par goût, par l’écoute, donc par nos 5 sens. D’aussi loin qu’elle puisse venir à l’intérieur de nous et tant que nous avons le lien de cette émotion et surtout avant qu’elle ne parte, sinon il faudra attendre la prochaine vague, soyons des plus perspicaces tant que nous ne l’avons pas vu, car cette origine doit faire l’objet d’une recherche. Ne lâchons pas !
Les noeux sont les poisons mentaux qui polluent notre sens de la justesse. Ils polluent également notre vision éclairée, notre altruisme et notre ouverture. Facile de se faire un noeux. Il suffit d’être légèrement bousculé, que cela soit émotionnellement ou physiquement, et hop, notre sens de la fuite revient irrémédiablement.
Voici un exemple très bon à analyser, pour nous donner une piste de comment aborder un noeux.
Nous sommes bousculés émotionnellement par une situation qui nous a dérangé. Comment fait-on pour repérer ce noeux qui va nous suivre tant que le choix d’être bousculé reste en nous ? C’est à dire tant que nous vibrons à l’intérieur de nous ce noeux.
Posez vous la question. Vous aller faire état de vos choix, de vos dires, et chercher le coupable dans cette situation pour pouvoir vous défaire et jeter la responsabilité sur un objet, un lieu ou encore sur l’autre personne. Regarder bien votre esprit. REGARDEZ LE BIEN. Comment fait-il pour s’en sortir et minimiser la situation que vous êtes entrain de vivre. C’est merveilleux de le voir faire.
Surtout ne le jugez pas. Ne vous jugez pas. Car il s’agit de vous et de vous seul. Vous êtes entrain de vous rencontrer. Oui c’est bien ce que je dis. Vous êtes entrain de voir vos fonctionnements et de vous rencontrer. Peut importe d’où ils viennent, pourquoi ils sont là, et comment vous devenez à leur contact, car le piège serait d’aller chercher cela. Simplement voyez vous et regarder vous. Maintenant que vous savez, que la conscience s’installe petit à petit, est-ce encore votre choix que de faire la même chose ? Peut être encore oui, parce que c’est dur de dire adieu à un ancien schéma qui nous procurait quelque part un sentiment de réconfort.
Lorsqu’on vous parle de méditation, de pauser votre esprit, de vision claire ou de méditation consciente, c’est pourquoi faire finalement ?
Et bien c’est pour vous proposer des outils pour que votre esprit se calme et vous apporte de l’espace intérieur.
Oui mais pourquoi ?
Parce que si nous avons de l’espace intérieur, alors nous pourrons mieux voir. Et une des méthodes la plus radicale de pauser notre esprit c’est tout d’abord Samatha(2). Pauser son esprit. J’aime bien cette orthographe car il s’agit bien de faire un pause et non pas de poser son esprit quelque part afin de s’en débarrasser ou de se dissocier. Une fois l’esprit pauser, nous pouvons alors pratiquer la vision claire conscience qui est Vipassanâ, afin de voir la dualité qui est en nous. Celle de notre esprit non maîtrisé avec ses pensées et ses émotions, et celle de notre esprit divin avec la claire conscience. Par la suite nous pourrons regarder et méditer sur l’impermanence de toutes choses. Tout ceci peut se passer très rapidement et nous faire toucher notre dimension divine.
Oui mais pourquoi ?
Nous pouvons déjà le tester avec Samatha(2) qui va nous donner de l’espace intérieur et ainsi nous pourrons faire des choix au quotidien plus justes, plus en adéquation avec qui nous sommes, dans le respect de nous, des autres et de l’instant ; et ainsi sortir de la souffrance qui n’est autre qu’un effet de la non habitation de notre corps, de nos fuites incessantes de notre esprit et de notre non acceptation des limites.
Voici une question que nous pouvons poser à notre esprit intérieur. Pourquoi je souffre ? Soyez attentif à la réponse ou aux réponses. La première observation n’est parfois pas un mot ou une phrase mais un sentiment, un bien être ou un malaise, ou un son, une image etc… Ouvrez-vous et faites preuve de vigilance.
Il est bien évident qu’il faut se pauser avant de nous poser cette question. Un esprit « embourbé », bruyant, festif ne peut, non seulement, avoir une réponse claire, mais que nous serons occupés avec d’autres pensées que d’écouter notre intérieur.
Les noeux sont fait pour être dénoués de la manière la plus simple, à notre portée. L’attention envers nous même, la vigilance que notre esprit ne parte pas et soit bien attentif à ce que l’on fait dans l’instant, et se mettre en réception au lieu de pratiquer le brouhaha dans notre esprit.
Je reprendrai l’exemple de Arnaud Desjardins concernant l’attention et la vigilance. Dans une route de montagne, si j’ai 370 virages à prendre il est bien évident que je prendrai les 370 virages sans sourciller pour arriver à ma destination.
Alors courage, le premier pas est souvent un peu difficile, mais la maitrise peut survenir très rapidement. Même après des mois, des années de pratiques, je vous conseille de prendre cette pratique toujours comme si c’était la première fois que vous pratiquez. C’est un peu le secret en toute chose pour être dans votre justesse et dans l’instant de votre justesse.
Peu importe les mots, peu importe ce que vous aller découvrir, l’important est que vous trouviez la paix et le bonheur en vous même.
Avec beaucoup de tendresse et d’encouragement
Hervé
1. – Un égrégore (ou eggrégore) est un concept désignant un esprit de groupe, une entité psychique autonome ou une force produite et influencée par les désirs et les émotions de plusieurs individus unis dans un but commun. Rien de bien divin et totalement humain.
2. – Samatha (shamatha) en Tibétain Chiné, désigne dans le bouddhisme la « tranquillité de l’esprit » ou « quiétude », et par extension la première étape des pratiques de méditation bouddhique permettant de développer cet état. La deuxième étape de la méditation bouddhique est la pratique de vipassanā, la « La vision claire ou la vue profonde »