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Où êtes-vous dans votre corps ?
Occupez votre corps ! Comme cette petite phrase peut être comprise de différentes manières. Il est bien entendu que le verbe occuper, dans ce cas, signifie bien d’y vivre à l’intérieur en conscience et en le ressentant.
Aussi, il est facile de porter son attention dans certaines parties du corps mais parfois, à certains endroits, comme l’intérieur par exemple il est plutôt difficile d’y rester, d’y être, de le sentir, de le ressentir, de le percevoir. Pourtant la pratique de la conscientisation du corps vous permet une existence plus complète et plus aisée lorsqu’elle est journalière.
Rien de compliquer, mais une pratique régulière peut favoriser beaucoup de fonctionnements dans votre corps et, surtout et c’est là le plus intéressant, de faire disparaître beaucoup de dysfonctionnements. Partons du principe que le corps rejette ou plutôt ne fluidifie pas les parties non conscientes, celles que vous oubliez, celle qui vous intéressent moins, celles que vous n’aimez pas particulièrement. C’est à dire et pour prendre exemple qu’en vieillissant nous nous replions sur nous même et donc nous faisons moins attention à notre peau, notre extérieur. Nous avons, pendant des années pour la plupart d’entre nous, été à l’extérieur de notre corps. Lorsque nous portons notre attention sur l’intérieur après bien des années, et bien nous nous apercevons que ce n’est pas très bien entretenu. On va dire que le concierge n’est pas souvent passé. Pour beaucoup, nous avons fumé, quelques fois et même passivement, nous avons consommé des boissons en quantité, nous avons été soumis à des forts bruits pendant longtemps, genre boite de nuit, nous avons fétarder, ne respectant pas notre cycle de sommeil, nous nous sommes mal alimenté, en nourriture, en énergie, en savoir, nous avons vécu des désillusions, des expériences amoureuses plus ou moins douloureuses etc, etc. Bref, nous n’avons pas pris soin de nous autant émotionnellement que physiquement et encore moins spirituellement. Il est vital que nous devons renouer, non pas avec un vague souvenir de nos capacités, mais surtout avec ce qui est dans l’instant. Notre corps, présentement, avec toutes ses composantes, de la tête au pied en passant par la peau et ce qu’il y a dedans 🙂
Retrouvez une des pratiques =====> la Guidance « Perceptions intérieures » Le Corps (46mn)
Oui, il est important de constater le potentiel qu’il nous reste non pas pour l’utiliser dans des sports qui nous épuisent et nous font nous sentir bien, par ce que j’appelle l’effet doigt dans la prise de courant électrique (les muscles, le corps tout entier se tendent et se relâche. Dans le relâchement on se sent bien et reposé…. mais ceci est une illusion), mais bien de voir, sans jugement, l’état de toute notre machine, de tout notre véhicule.
Ainsi nous saurons mieux apporter de l’énergie là où nous en avons besoin et d’envoyer gentiment boulet ceux qui veulent nous faire pratiquer des exercices ou nous mettre dans des situations qui ne nous conviennent pas. Et je parle autant des exercices ou des situations physiques, qu’émotionnelles ou encore spirituelles. Chaque pratique apporte une vibration, chaque être que nous rencontrons nous apporte des vibrations que nous expérimentons, qui nous font bouger tant physiquement que mentalement, que psychologiquement, que spirituellement et qui nous font sortir de notre quotidien ou conscientiser notre quotidien et donc, nous rapprocher de l’instant. Nous avons le choix, lorsque nous sommes conscient du processus, conscient de ces liaisons, de ces interrelations, d’expérimenter ou de prendre une autre voie.
Occuper, maitriser, pendre possession de son corps est très facile. Par la visualisation, mais aussi par le touché, par la senteur, par le gout, par l’écoute. Nous devons vraiment prendre conscience d’habiter notre corps afin de lier intimement une relation avec lui. Certains me diront : « Mais moi je n’ai pas de problème… ». Certes, mais il y a des portions, des parties de notre corps, de notre anatomie, qui parfois nous mettent mal à l’aise, que nous ne regardons même pas ou plutôt que nous ne regardons même plus. Que cela soit avec nos yeux, avec notre pensée ou encore avec notre touché. Regardez-vous et faites un bref check-up de votre relation avec votre corps avec tous vos sens. Vous avez des relations moins intimes avec certaines parties de votre corps. Vous avez certaines parties de votre corps que vous n’aimez pas ou plus, ou peut être que vous aimez moins.
La nature a une fonction très simple. Ce qui ne sert pas est recyclé. C’est pareil pour notre corps. Ce qui ne sert pas est moins alimenté, et moins porté à la fluidité, par le sang, la lymphe ou tout autre circuit de fluide. Mais il y a aussi, moins alimenté par la pensée, en quelque sorte l’amour que nous apportons à l’ensemble de notre corps et aux parties de notre corps.
Combien de mouvement faites-vous en conscience ? Lorsque vous marchez, lorsque vous bougez vos bras et vos mains ou encore mieux vos doigts, votre tête, votre langue ou votre bouche… Ceci est devenu tellement habituel pour vous que vous n’apportez plus autant d’attention, de vigilance et d’amour à tout cela. La fluidité ne sera donc que secondaire. Ce que je vous chuchote est à comprendre aussi par le terme: « la pensée créatrice » ou encore « L’attention qui apporte le mouvement du corps » ou encore « l’intention », et tout ceux-ci vont initier la fluidité en nous ou plutôt le mouvement de la fluidité. Avec la concentration et la respiration nous amenons les fluides, dans notre corps. Ainsi et, comme disent les taoïstes, par notre pratique quotidienne nous pouvons ramener « le printemps dans notre corps ».
Ainsi et par la conscience, la concentration et la respiration de toutes les parties de notre corps, nous pouvons l’amener à être plus en harmonie, et de ce fait plus fort, plus résistant aux aléas ou aux vicissitudes des situations et des évènements que nous vivons quotidiennement.
Une simple question : « Habitez-vous votre corps ? » et si la réponse est oui, « Où habitez-vous dans votre corps ? »
Bien souvent nous avons choisi de nous retrancher dans une portion de notre corps qui nous fait nous sentir à l’abri. Une sorte de tour d’ivoire dont nous sortons que très peu pour ne pas déstabiliser l’ensemble que nous avons construit depuis tant d’années. Que cela soit par les mots, des leçons que nous avons apprises pendant notre adolescence, j’entends par là des leçons de vie bien sûr, ou que les différents modèles, parentaux, sociaux qui nous ont fait prendre une place bien particulière dans notre corps, dans notre esprit, dans notre ressenti, avec des vibrations que nous avons pris pour modèles.
Ainsi et pour favoriser l’étendu, la sortie de notre tour d’ivoire, pour faire un tour dans notre propriété qui est notre corps, il y a plusieurs méthodes, plusieurs pratiques dont deux que je vais développer ici très succinctement. En revanche il n’y a pas de priorité à effectuer. Ce n’est pas un menu à suivre ou encore des étapes à suivre dans l’ordre. Nous devons faire preuve de discernement, de ressenti, de sensibilité et nous saurons qu’elle est la ou les meilleures pratiques à faire dans l’instant. Peut être à favoriser certaines respirations ou encore apporter plus de conscience ou plutôt de présence à certains organes ou fonctionnements de notre corps ou de notre esprit etc.
Comme je vous le disais un peu plus haut, chaque mot a une vibration qui nous touche, nous a programmé, nous programme encore et nous façonne parfois même par le simple fait que c’est un type de personne qui nous le dit. Certains mots nous font réagir tant émotionnellement que psychologiquement, et tout ceci nous ne prenons pas la peine de savoir si notre programmation de départ, la première fois que nous avons entendu ce mot est bien en justesse de compréhension et est bien placée sans distorsion dans notre base de donnée. Alors que faut-il faire ? L’écoute et le ressenti. Dans un premier temps, chaque mot ayant une distorsion et dans un deuxième temps chaque mot n’en ayant pas une, doit faire l’objet d’une recherche, d’une méditation. Pour cela il faut être attentif à chaque mot que nous entendons dans notre quotidien. La recherche consiste à analyser tout d’abord le ressenti de ce mot dans notre for intérieur et, ensuite par sa signification, dans le dictionnaire, pour comprendre avec exactitude ce qui a été dit.
Puis, en relisant ou en redisant le mot ou en réécoutant, bien ressentir l’endroit où sa bouge en nous. Généralement, les mots qui nous font « sursauter, nous mettre en alerte » sont soit des mots que nous avons stocké en distorsion, soit des mots qui sont dit avec une distorsion. Pour ce deuxième cas, notre réaction sera basé sur la distorsion de l’autre. Mais rare est le cas aujourd’hui de voir des personnes ayant un fonctionnement purement sensitif et donc la plupart des mot sont stockés en distorsion. En poursuivant l’analyse ou la réflexion, on peut dire aussi la méditation du mot, nous allons tomber sur la distorsion qui n’est autre que ce que nous avons attaché autour de ce mot. Je m’explique. Lorsque nous avons entendu pour la première fois ce mot nous avons attaché une situation et toutes ses composantes sensorielles, donc lié à tous nos sens et notre conception du monde au moment où nous avons stocké ce mot.
Les composantes peuvent être émotionnelles, en rapport avec l’environnement alliés de senteurs, d’images, de rapports plus ou moins proches, familiaux ou hiérarchique etc… Ainsi ce mot stocké porte une emprunte à l’intérieur de nous. Dès que ce mot refait surface, nous puisons dans notre base de donnée et ressortons la totalité. Si le mot qui est prononcé ne sort pas ou sort très peu du contexte du mot stocké, celui ci ne va pas posé de problème, il est même sûr que nous allons posé une intimité plus grande avec l’orateur, celui qui aura prononcé ce mot. Et nous faisons pareil avec tout. Parce que tout ce qui nous a permis de construire notre tour d’ivoire et qui y ressemble est une personne potentiellement amie, intime et donc nous allons boire ses paroles. Enfin, dans tout les cas nous n’allons plus faire preuve de discernement face à notre interlocuteur.
Pour retrouver la neutralité du mot qui nous fait défaut, que nous avons stocké en distorsion, il est nécessaire de refaire une programmation de ce même mot. Pour n’en faire qu’un bref résumé : Neutralité du mental, neutralité de l’esprit. Écoute du mot, travail sur l’écoute en éliminant les facteurs obscurcissant ce que l’on rajoute avec le mot, plusieurs redites de ce mot, ressenti du mot, compréhension du mot par sa signification, élimination des émotions en changeant l’attention sur ce mot, en changeant les repères prient au départ ou mieux en les éliminant, et acceptation du changement à l’intérieur de nous. Reprendre du départ si le mot quelques jours plus tard repose problème ou repose un ressenti intérieur non stable.
Ainsi pour reprendre notre pouvoir personnel, c’est à dire entendre d’une manière plus neutre sans implication et sans prendre pour soi le mot qui est dit, dans la simplicité de la communication, pour reprendre et surtout pour apprécié la communication, le message de la personne que nous avons en face de nous, nous devons absolument faire ce travail fastidieux j’en conviens mais qui est un travail très puissant.
Nous ne prenons plus le temps de toucher. Nous avons la même tendance qu’avec le sens du goût, c’est de ne prendre que les goûts doux. Au même titre que pour le touché, nous ne touchons que superficiellement les personnes proches, les choses, les animaux etc. Entrer dans la matière par le touché, poser et rester notre main sur un bras en prenant conscience du touché, de sa consistance, de sa présence, de sa puissance ou de sa fragilité, ressentir la chaleur des deux composantes, notre main et le bras dans cet exemple, en apportant toute l’attention nécessaire pour que ce touché soit des plus profonds. Autre exemple, caresser son partenaire ou sa partenaire non point mécaniquement mais bien avec présence et attention dans le ressenti profond de l’amour que nous lui portons. Ainsi le touché devient des plus importants révélateurs de notre conscience. Ainsi par ce sens aiguisé, qui peut nous apporter énormément d’information nous accédons à la dimension de la matière et de la vibration. Nous accédons également à la vibration en mouvement que sont les êtres humains, que sont les animaux, les êtres vivants. Toute une dimension qui est là à portée de nos mains, mais aussi de notre corps tout entier. Et si nous poussons plus loin, dans la subtilité, le corps peut toucher par ses corps subtils et de ce fait il n’a même plus besoin, dans un premier temps, d’entrer en contact avec la matière pour obtenir les informations de la consistance, la rugosité ou toutes autres informations émanant de l’objet ou de l’être vivant. Mais rares sont les personnes utilisant ce fonctionnement en toute conscience.
Car il ne suffit pas de touché avec ses mains, mais aussi d’utiliser tout notre corps pour toucher. Ainsi s’adosser à un arbre et travailler le lien par le dos, si celui-ci nous fait défaut dans notre « habitation du corps », ou encore se mettre nos pieds l’un contre l’autre afin de sentir les plantes des pieds l’une contre l’autre. Cet exercice par exemple et très agréable à faire en couple, les mains, les pieds, les ventres, les bras l’un contre l’autre. Ainsi la dimension du corps s’éveille par n’importe quelle partie du corps. Se mettre dos à dos lorsque nous étions jeune et sentir la chaleur de l’autre ou sa propre chaleur, les forces s’équilibrer pour trouver sa position agréable. Était-ce un dos accueillant, un dos plus large ou peut être plus fragile ou peut être un dos saillant pas très agréable etc. Se serrer à l’arrière d’une voiture entre copains ou copines et sentir l’espace vital de soi même mais aussi des autres ou le rapport avec la limitation de la matière qui est la voiture, ou un espace exiguë…
Autant de situations où nous pouvons puiser dans la connaissance des échanges, êtres vivants à êtres vivants, êtres vivant à matière etc. Réveillez le touché, réveillez la conscience du touché est une expérience hors du commun. Laisser venir à vous votre environnement, laissé venir à vous, à votre attention, les échanges et les liens les plus subtils et vous connaitrez la complétude de la situation, de l’instant. Il est bien entendu que ces rapports, que ces liens existent entre les êtres vivants mais aussi entre les objet, et plus complexe entre les phénomènes et les situations que nous vivons quotidiennement.
Alors, vous habitez où finalement ? Dans un petit espace de votre corps ou dans un grand espace ou un peu partout ? Vous ne savez peut être pas où vous habitez ?
Ou peut être dans certaines situations vous n’occupez plus votre corps ? ou encore dans d’autres situations vous vous faites tellement petit que les autres personnes vous « bouffent » littéralement ? ou vous vous repliez dans votre tour d’ivoire qui se trouve dans un espace restreint de votre corps dès que vous connaissez un stress quelconque ?
Regardez, regardez en vous précisément, avec attention et amour. Ne vous jugez pas. Tout est possible pour favoriser le bien-être, votre bien-être et ainsi demeurer en paix car vous serez dans la connaissance de votre fonctionnement. Notre corps a tous les éléments et les connaissances pour se stabiliser, s’éveiller et se plaire, s’aimer. Il n’y a que par son écoute et sa relation intime que nous pouvons accéder à notre espace, à notre corps et à sa multi dimension.
Bonne habitation de vous même
Hervé