Mahâsaccaka Sutta
Le long discours à Sacca
Mahâsaccaka Sutta Majjhima Nikaya 36
Avant mon éveil, quand j’étais encore le Bodhisatta (futur Bouddha), la pensée suivante m’est venue : la vie de ménage est serrée, comme une voie poussiéreuse. La vie de bikkhu est libre comme l’air. Il n’est pas facile, vivant à la maison, de mener la vie totalement parfaite et totalement pure comme un coquillage poli. Que se passerait-il, si je rasais mes cheveux et ma barbe et revêtais la robe ocre et que je renonçais à la vie domestique et devenais quelqu’un sans demeure ?
Ainsi plus tard, quand j’étais encore jeune, aux cheveux noirs, doté des bénédictions de la jeunesse à la première étape de la vie, ayant rasé mes cheveux et ma barbe, bien que mes parents le souhaitaient autrement et s’affligeaient avec des larmes dans leurs visages, j’ai pris la robe ocre et j’ai renoncé à la vie domestique pour devenir quelqu’un sans demeure.
Je suis allé à la recherche de ce qui pourrait être habile, d’un état sublime de paix ultime et suis allé voir le maître Âlâra Kâlâma et lui ai dit : ami Kâlâma, je veux pratiquer ces doctrines et cette discipline. Il m’a répondu : vous pouvez rester ici mon ami. Cette doctrine était telle qu’une personne sage pouvaient bientôt acquérir la connaissance qu’avait le professeur et pouvait en faire l’expérience directe par lui-même. Peu de temps après, j’avais appris la doctrine. Par la seule récitation et répétition, je pouvais parler de la connaissance, utiliser les expressions des anciens et je pouvaient affirmer que je la connaissais comme d’autres la connaissaient aussi.
J’ai pensé : ce n’est pas seulement parce qu’il le croit lui-même que le maître Âlâra Kâlâma déclare : je suis entré et je demeure dans cet enseignement, l’ayant réalisé par moi-même par la connaissance directe. Il est certainement véritablement établi dans la connaissance directe et la vision de cet enseignement. Je l’ai approché et je lui ai dit : jusqu’à quel niveau déclarez vous avoir pénétré cet enseignement ? Il a déclaré : jusqu’à la sphère du vide. Alors j’ai pensé : le maître Âlâra Kâlâma à la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration et le discernement.
Mais moi aussi j’ai la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration, et le discernement. Et si j’essayais de mettre en pratique l’enseignement dont le maître Âlâra Kâlâma déclare qu’il l’a trouvé par connaissance directe ? Ainsi, peu après je réalisais le dhamma du maître Âlâra Kâlâma par connaissance directe.
Le Bouddha raconte son succès dans la méditation à son maître. Le maître répond : c’est un gain pour nous, mon ami, un grand gain pour nous d’avoir un tel compagnon dans la vie sainte. Ainsi avez vous trouvé par vous-même le dhamma dans lequel je suis entré par connaissance directe. Le dhamma que je connais est le même dhamma que vous connaissez ; le dhamma que vous connaissez est le même dhamma que je connais. Venez, dirigez maintenant cette communauté ensemble avec moi. De cette façon le maître Âlâra Kâlâma m’a fait moi, son élève le grand honneur de me placer sur le même niveau que mon professeur et de me récompenser en conséquence. Mais la pensée suivante m’est venue : ce dhamma ne mène pas à la désillusion, à la fin de la passion, à la cessation, au calme, à la connaissance, à l’éveil, ni à l’ultime, mais seulement à la renaissance dans le monde de la contemplation du vide. Ainsi, mécontent de ce dhamma, je suis parti.
Je suis allé à la recherche de ce qui pourrait être habile, d’un état sublime de paix et ultime et je suis allé voir le maître Udaka Râmaputta et lui ai dit : ami Uddaka, je veux pratiquer ces doctrines et cette discipline. Il m’a répond : vous pouvez rester ici mon ami. Cette doctrine était telle qu’une personne sage pouvaient bientôt acquérir la connaissance qu’avait le professeur et pouvait en faire l’expérience directe par lui-même. Peu de temps après, j’avais appris la doctrine. Par la seule récitation et répétition, je pouvais parler de la connaissance, utiliser les expressions des anciens et je pouvaient affirmer que je la connaissais comme d’autres la connaissaient aussi.
J’ai pensé : ce n’est pas seulement parce qu’il le croit lui-même que le maître Udaka Râmaputta déclare : je suis entré et je demeure dans cet enseignement, l’ayant réalisé par moi-même par la connaissance directe. Il est certainement véritablement établi dans la connaissance directe et la vision de cet enseignement. Je l’ai approché et je lui ai dit : jusqu’à quel niveau déclarez vous avoir pénétré cet enseignement ? Il a déclaré : jusqu’à la sphère de la perception presque inexistante.
Alors j’ai pensé : le maître Udaka Râmaputta à la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration et le discernement. Mais moi aussi j’ai la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration, et le discernement. Et si j’essayais de mettre en pratique l’enseignement dont le maître Udaka Râmaputta déclare qu’il l’a trouvé par connaissance directe ? Ainsi, peu après je réalisais le dhamma du maître Udaka Râmaputta par connaissance directe.
Mahâsaccaka Sutta
Le long discours à Sacca
Mahâsaccaka Sutta Majjhima Nikaya 36
Avant mon éveil, quand j’étais encore le Bodhisatta (futur Bouddha), la pensée suivante m’est venue : la vie de ménage est serrée, comme une voie poussiéreuse. La vie de bikkhu est libre comme l’air. Il n’est pas facile, vivant à la maison, de mener la vie totalement parfaite et totalement pure comme un coquillage poli. Que se passerait-il, si je rasais mes cheveux et ma barbe et revêtais la robe ocre et que je renonçais à la vie domestique et devenais quelqu’un sans demeure ?
Ainsi plus tard, quand j’étais encore jeune, aux cheveux noirs, doté des bénédictions de la jeunesse à la première étape de la vie, ayant rasé mes cheveux et ma barbe, bien que mes parents le souhaitaient autrement et s’affligeaient avec des larmes dans leurs visages, j’ai pris la robe ocre et j’ai renoncé à la vie domestique pour devenir quelqu’un sans demeure.
Je suis allé à la recherche de ce qui pourrait être habile, d’un état sublime de paix ultime et suis allé voir le maître Âlâra Kâlâma et lui ai dit : ami Kâlâma, je veux pratiquer ces doctrines et cette discipline. Il m’a répondu : vous pouvez rester ici mon ami. Cette doctrine était telle qu’une personne sage pouvaient bientôt acquérir la connaissance qu’avait le professeur et pouvait en faire l’expérience directe par lui-même. Peu de temps après, j’avais appris la doctrine. Par la seule récitation et répétition, je pouvais parler de la connaissance, utiliser les expressions des anciens et je pouvaient affirmer que je la connaissais comme d’autres la connaissaient aussi.
J’ai pensé : ce n’est pas seulement parce qu’il le croit lui-même que le maître Âlâra Kâlâma déclare : je suis entré et je demeure dans cet enseignement, l’ayant réalisé par moi-même par la connaissance directe. Il est certainement véritablement établi dans la connaissance directe et la vision de cet enseignement. Je l’ai approché et je lui ai dit : jusqu’à quel niveau déclarez vous avoir pénétré cet enseignement ? Il a déclaré : jusqu’à la sphère du vide. Alors j’ai pensé : le maître Âlâra Kâlâma à la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration et le discernement.
Mais moi aussi j’ai la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration, et le discernement. Et si j’essayais de mettre en pratique l’enseignement dont le maître Âlâra Kâlâma déclare qu’il l’a trouvé par connaissance directe ? Ainsi, peu après je réalisais le dhamma du maître Âlâra Kâlâma par connaissance directe.
Le Bouddha raconte son succès dans la méditation à son maître. Le maître répond : c’est un gain pour nous, mon ami, un grand gain pour nous d’avoir un tel compagnon dans la vie sainte. Ainsi avez vous trouvé par vous-même le dhamma dans lequel je suis entré par connaissance directe. Le dhamma que je connais est le même dhamma que vous connaissez ; le dhamma que vous connaissez est le même dhamma que je connais. Venez, dirigez maintenant cette communauté ensemble avec moi. De cette façon le maître Âlâra Kâlâma m’a fait moi, son élève le grand honneur de me placer sur le même niveau que mon professeur et de me récompenser en conséquence. Mais la pensée suivante m’est venue : ce dhamma ne mène pas à la désillusion, à la fin de la passion, à la cessation, au calme, à la connaissance, à l’éveil, ni à l’ultime, mais seulement à la renaissance dans le monde de la contemplation du vide. Ainsi, mécontent de ce dhamma, je suis parti.
Je suis allé à la recherche de ce qui pourrait être habile, d’un état sublime de paix et ultime et je suis allé voir le maître Udaka Râmaputta et lui ai dit : ami Uddaka, je veux pratiquer ces doctrines et cette discipline. Il m’a répond : vous pouvez rester ici mon ami. Cette doctrine était telle qu’une personne sage pouvaient bientôt acquérir la connaissance qu’avait le professeur et pouvait en faire l’expérience directe par lui-même. Peu de temps après, j’avais appris la doctrine. Par la seule récitation et répétition, je pouvais parler de la connaissance, utiliser les expressions des anciens et je pouvaient affirmer que je la connaissais comme d’autres la connaissaient aussi.
J’ai pensé : ce n’est pas seulement parce qu’il le croit lui-même que le maître Udaka Râmaputta déclare : je suis entré et je demeure dans cet enseignement, l’ayant réalisé par moi-même par la connaissance directe. Il est certainement véritablement établi dans la connaissance directe et la vision de cet enseignement. Je l’ai approché et je lui ai dit : jusqu’à quel niveau déclarez vous avoir pénétré cet enseignement ? Il a déclaré : jusqu’à la sphère de la perception presque inexistante.
Alors j’ai pensé : le maître Udaka Râmaputta à la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration et le discernement. Mais moi aussi j’ai la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration, et le discernement. Et si j’essayais de mettre en pratique l’enseignement dont le maître Udaka Râmaputta déclare qu’il l’a trouvé par connaissance directe ? Ainsi, peu après je réalisais le dhamma du maître Udaka Râmaputta par connaissance directe.