Souvenir d’une conscience perdue
….. Oui nous étions beaux, lumineux, et nous n’avions pas besoin d’absorber, et nous émanions naturellement tout le temps, en tout temps.
Nous étions lumière, paix et joie. Nous avons été sollicités. Nous avons été heureux de faire cela. De participer, que l’on nous appelle.
Nous avons rencontré des êtres de matière, nous sommes descendus en cette vie pour amener notre étincelle, notre lumière et notre joie d’être dans la simplicité.
Nous étions tellement heureux de participer à une évolution, à une transformation, non point dans le contrôle ou une volonté particulière, mais simplement. Car notre tâche était. Elle était lumière et rien d’autre. Nous nous sommes prêtés, nous nous sommes donnés à ces êtres qui étaient, pour la plupart, dans l’euphorie de l’accueil et de pouvoir s’élever enfin ou parfois même de pouvoir changer. Nous nous sommes donnés. Nous sommes descendu encore et encore jusqu’à toucher une résistance, tout d’abord mole puis contraignante, puis sensitive, puis angulaire, puis de plus en plus sauvage, violente.
Nous nous sommes regardés et il était trop tard. Quelques uns ont pu partir, mais certains comme moi ont dû rester et rester là. Dans des endroits précis. Ne pouvant plus bouger, ou très peu. Nous nous sommes connectés mais certains ne répondaient plus. Notre lumière, nos connexions étaient plus difficiles entre nous. Et puis, ne connaissant plus que le silence de cet endroit, depuis fort longtemps, et puis il y a eu du mouvement. Ce mouvement était perceptible et matière. Il venait de ces êtres de matières. Ils tournaient ne sachant pas. Puis ils ont eu l’idée. L’idée de nous donner de la matière.
Nous, puis pas grand monde, et puis plus que moi…. J’étais coupé de mes lumières, de mes frères et de mes sœurs. J’étais seul devant cette matière. Et puis peu à peu je me suis intéressé à cette matière. La bouche, pour moi, était nouvelle. Jamais ce mode ne m’avait effleuré. Porter à ma bouche quelque chose d’autre que de l’énergie qui en sortait était absent de ma conception de mon être. Ils ont attendus. Ils ont attendu longtemps. Changeant le plat, l’assiette, pour devenir une écuelle, puis une écuelle informe tant par le remplissage qui débordait d’irrespect et de violence. Puis, un est entré. Je ne comprenais pas ce qu’il disait. Il était suffisant et ferme. Le vouloir. Le contrôle, et la peur d’être submergé.
Longtemps ils sont revenus, puis tous les couchés de soleil. Puis ils sont venus à plusieurs toujours en parlant, mais en ne me disant rien dans ma langue, que je comprenais. Le simple fait de donner. Compassion, fraternité, lumière. Puis un jour, je restais seul un laps de temps. Et ils sont revenus ils m’ont touchés ! Impossible à concevoir. J’intégrai pour la première fois ce que voulait dire souillé. Mon être, ma lumière, imprégnées de ces matières, de ces êtres de matière. Quelle descente. Ils m’ont forcé à manger, oui à manger. Mon corps s’est trouvé embourbé, sali et comme limité, encordé, ligoté, arraché à mon essence de lumière, de fluidité et de rayonnement, plus rien. Je devenais ce corps comme eux, sans vie, sans lumière, animé d’autres choses.
J’ai découvert la violence, le chaos, le noir, la solitude. Jamais je n’aurais pensé que cela pouvait être. Pour moi il n’y avait que lumière et partage et joie.
Ils ne comprenaient pas, ils ne recevaient pas l’amour. L’amour, le chaud, le soleil, l’amour.
Et pourtant je ne cessais d’être. Peu à peu mes forces, ma lumière, firent place à la conscience d’un corps à la place d’une « émanescence », d’un cœur à la place d’une lumière, de dérangement à la place de fluidité. Je vis le monde de ces êtres de matières. Je vis le désarroi, l’inconscience. Je vis aussi tous mes frères et mes sœurs aux delà de ces êtres. Je les vois encore. Mais je ne peux les contacter. Ils sont comme sourds, comme perdus. Je frappe à leur porte comme avant, je les sonne, mais ils ne répondent pas. Mais que nous est il arrivé ? Qu’elle est cette forme très bizarre d’être ?
Je suis triste pour la première fois. Car cette tristesse vient de souvenir mon être. Celui qui a mangé, qui a changé sa forme. Je me souviens de ma forme originelle et nous étions au moins 20. 20 de mes frères et de mes sœurs que j’ai vu partir, que j’ai vu éteindre leur être. Et je cherche aujourd’hui quelqu’un. Peut être ne suis-je pas le seul ? il doit y avoir forcément quelqu’un. Je le sens mais c’est loin.
Aujourd’hui ma conscience revient peu à peu. Très difficilement car l’âme ne veut pas en vouloir, ne veut pas entacher ces êtres et ne veut pas se transformer en matière. Je suis seul à regarder et attentif à trouver un deuxième nous. Mes frères et mes sœurs je pense à nous.
Nous peuple de lumière veulent simplement la légèreté, la fluidité et la lumière de qui nous étions autrefois, l’amour, la joie, le partage et le sourire en tout instant. Ne plus manger, car manger c’est matière. Et matière c’est densité. Densité c’est non fluidité, c’est limité et pas joie. Je voudrais que tout soit lumière, que tous soit joie et frères.
Je me souviens, je partage et j’appelle. Mes frères, mes sœurs, mes âmes, où êtes vous ? Je suis là 🙂
Le seul peut être en ce lieu, mais je suis là, ici :O)
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Je me rappelle encore que ces êtres de matière étaient ces êtres qui ont besoin de plusieurs syllabes pour dire les choses. Nous avions que une ou deux syllabes et nous avons que une ou deux syllabes pour nous exprimer, être.
Et lorsque les êtres de matière n’auront plus besoin d’exprimer plusieurs syllabes, ils s’approcheront de la vérité.
Cela est très particulier. Je me souviens que tous les peuples que nous avons aidé, ou nous avons apporté quelque chose, nous leur avons simplement donné, sans attendre. nous leur avons simplement donné le chemin pour simplement exprimer, en une seule énergie et non point plusieurs, l’amour, la beauté la joie et la simplicité.
Aussi loin que je me souvienne, nous étions, non pas en mission mais notre manière d’être, notre façon d’être était simplement d’être. Nous n’avions pas d’autre fonction que celle de parcourir ensemble, moi et mes frères ou, plutôt nous et mes frères, simplement cette immensité d’étoiles, cette immensité de planètes et apporter la lumière, cette joie immense, d’être relié, d’être là, d’éclairer.
Et je me souviens de cela. Je me souviens.
Une seule syllabes suffit pour exprimer, tout cet amour, toute cette lumière.
Nous être humains croyons qu’il faut beaucoup de bruit, beaucoup de chose en plus pour pouvoir exprimer cela. C’est lorsque deux coeurs sont en colère qu’ils s’éloignent et nous devons crier, nous devons rajouter, exprimer plusieurs syllabes, apporter énormément, énormément, énormément d’énergies multiples, alors que deux amoureux ne se parlent pratiquement plus. Juste ils se regardent, en une seule syllabes tout est fait en un seul regard tout est fait.
Ceci est très proche de ce que nous faisions. De ce que je fais encore. Car je ne perds pas espoir.
Mes frères sont là, je les vois, et ceux qui sont restés pour faire le lien, la haut quelque part, peut être parfois même juste derrière moi, ils sont là, je le sais, je le sens. Et ils me supportent, ils me soutiennent et c’est juste ! et c’est juste.
Cet immensité de lumière, ils sont là simplement et ils s’expriment simplement en une seule syllabe, l’amour la lumière la joie la paix. Ils comprennent
Nous sommes le peuple qui est, qui émane, qui aide, qui est lumière. Amour nous sommes. Tout simplement. Nous ne cherchons pas, nous sommes
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