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Peur de Bien faire
Souvent nous faisons des choses sans que nous sachions ce qui nous conduit profondément. La peur de bien faire est assez subtile dans notre choix d’appréhender les situations. Même dans nos choix de nous faire plaisir, de nous offrir une certaine tendresse et aussi dans le choix de notre partenaire.
Vouloir bien faire est tout à fait légitime mais vouloir, par le simple fait d’avoir peur de mal faire et de perdre une certaine reconnaissance extérieure, de perdre une certaine puissance, de perdre une certaine assise sociale, peuvent nous conduire dans des mal-êtres souvent inconscients.
Pour chaque situation nouvelle, je me pose la question :
« Qu’est-ce qui me conduit, me dynamise, me guide, là maintenant ?
L’apprentissage, l’ouverture, la curiosité, le bien être, la fluidité, la sérénité
ou le besoin d’être au top, le besoin de bien faire, le besoin de montrer, de faire voir ? »
Ce dernier schéma nous conduit dans biens des situations cocasses et, certainement et très souvent, dans la peur de mal faire et de ne pas être reconnu. C’est un schéma très habituel dans notre société qui est en forte tendance à la compétition et à la reconnaissance, à se montrer. Souvent, nous nous embourbons dans ce choix d’apprentissage, même s’il n’y a pas de compétition, qui nous fait nous couper de notre faculté d’apprentissage par le bien-être et, augmente l’apprentissage par la souffrance et la peur. Et nous avons tendance à croire qu’il n’y a que cette dernière manière de faire.
Apprendre par la difficulté ou par la souffrance est une très forte croyance qui est ancrée dans nos esprits d’êtres occidentaux. Alors que nous avons tous la facultés d’apprendre dans la joie, la curiosité et l’ouverture. Déceler les moindres peurs qui surgissent en nous, nous conduit vers la liberté et un regard beaucoup plus juste de la vie.
Qu’est-ce qui me conduit, me guide, là maintenant ? Cette petite question est à se poser pour simplement voir, juste voir, dans quelle dynamique est mon esprit. Il ne s’agit pas de juger, de ce dernier, mais simplement de voir quels sont les tenants et les aboutissants de la partie de notre esprit que nous utilisons et si nous sommes dans une bonne fluidité ou non, avec cette partie.
Car nous pouvons changer notre esprit. Par exemple, d’un esprit pessimiste, nous pouvons regarder une situation avec beaucoup de difficultés et d’énergies pesantes puis, par la suite regarder les aspects positifs et passer à un esprit optimiste pour, en quelques instants, changer la totalité de nos perceptions, de nos énergies et de notre fluidité.
Si nous nous posons la question de ce qui nous conduit ou nous guide en cet instant, nous pourrons ainsi voir et surtout, nous nous donnerons la capacité de pouvoir changer notre esprit en un instant. Pour faire cohérence avec l’adage de John Milton, le paradis perdu, ce donner cette capacité c’est passer de l’enfer vers un paradis certain !
La peur de bien faire ou la peur de mal faire sont des programmations que nous obtenons en grandissant par des stimuli sociaux culturels. Qu’ils viennent de nos parents, qu’ils viennent de nos écoles, de nos institutions, par des copain(e)s ou des ami(e)s, des connaissances, nous avons le choix et surtout la capacité de pouvoir modifier cela à n’importe quel moment et surtout dans n’importe quelles situations. Que nous ayons 5 ans ou 95 ans notre pouvoir de changer notre esprit est tout aussi présent que celui de ne pas le changer et de se laisser bercer par les choix et les pensées des autres.
Comme toutes programmations, elles peuvent être annulées, reprogrammées, si tenté que le problème survienne, afin que nous nous sentions le plus en phase, le plus fluide possible, le plus en légèreté et accord avec notre corps et notre esprit.
L’esprit d’évolution est un état. De même que le bien-être en est un. Il ne s’achète pas. Il se pratique, il s’intègre dans notre quotidien en chaque instant, même dans la tendresse.
Nous sommes habitués à des gestes de tendresse qui sont destinés à faire du bien à celui ou celle qui fait le geste tendre. Méditer cela. Regarder et intégrez cela et votre tendresse n’en sera que plus juste par la suite. Elle ne sera plus la même car emplie de conscience et dénuée de prise d’énergie, d’individualisme. Penser à ce que nous faisons et à ce qui nous dynamise, nous guide, lorsque nous prenons quelqu’un dans nos bras. Souvent nous avons l’habitude de prendre et non de donner, de pomper pour parler en langage cru ou d’extorquer l’énergie, d’extorquer un geste, un regard…
La peur de bien faire ou la peur de mal faire peuvent nous conduire à la distorsion de notre fluidité intérieur. L’accord entre notre esprit, notre intention et notre âme. Ce rassemblement doit se faire pour notre bien être et surtout pour notre évolution personnelle et celle de nos expériences à venir. Car comme le disait S.S. le 14ème Dalaïlama. Ça donner à peu près ceci :
Dans l’année, il n’y a que deux jours où nous ne pouvons rien faire. Hier et demain. Maintenant, dépend de nos choix de notre capacité à voir les situations et ainsi choisir notre bonheur ou notre malheur.
Chaque situation est à prendre comme une situation unique. Même si cette personne ressemble à une autre, même si cette situation ressemble à une autre situation. Ainsi notre apprentissage deviendra plus rapide, plus juste, plus aiguisé car nous sentirons, nous humerons, nous verrons les dénouements de ces situations et des ces évènements plus rapidement. La peur de mal ou de bien faire disparaîtra et notre liberté s’accroitra.
En fait, la peur de bien faire ou de mal faire n’existe pas. Elle est créer par notre esprit grossier, égotique qui tente à rester dans la superficialité des choses et des évènements car nous ne nous posons plus la question, nous nous laissons bercer par le courant. Plonger dans les profondeurs des situations, c’est à dire être présent, être ouvert d’esprit, utiliser tous nos sens pour analyser la situation, l’évènement et ainsi, devenir le disciple de ces situations, devenir le disciple de ces expériences, autrement dit aller regarder, voir, sentir, humer, écouter ce que la vie nous présente et comment elle nous le présente. Ainsi nous saurons où nous allons, nous saurons même un peu avant ce qui va nous arriver.
Pour le bien-être et l’évolution
Hervé