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On prend pour soi
… De même que lorsque nous observons nos pensées dans notre esprit, et même sans les observer, simplement en les vivant inconsciemment, nous les considérons comme les nôtres et nos émotions montent, prennent de la place, nous rendant dépendant de nos ballotements intérieurs. Autrement dit, nous ne gérons plus nos émotions et nos pensées, nous les laissons aller comme un bateau à la dérive. Il en va de même lorsque nous communiquons. Par exemple lorsqu’on lit un texte, nous prenons souvent pour soi ce qui est écrit. Que cela soit dans le domaine privé ou professionnel, lorsque nous lisons une présentation de quelqu’un, un commentaire, une simple demande, sans parler des échanges quotidiens que nous avons avec notre famille, nos ami(e)s et d’autres personnes, nous nous posons que très rarement la question : Parle-t-il de lui ou parle t-il de moi. Parle-t-elle d’elle, parle t-elle de moi ? Qu’elle est la situation ? Dans quel contexte est la situation ? Nous ne faisons plus ce recul. Nous ne prenons plus le temps de finir les situations et nous les portons encore très actives en nous même.
Nous prenons pour nous ce qui est écrit, ce que nous voyons et nous réagissons immédiatement à ce qui ne nous plait pas. Nous regardons bien souvent le côté négatif, c’est à dire le côté du manque, se plaçant à la place d’un correcteur, d’un trouveur de faute, d’un redresseur de tort, sans se placer dans le contexte de la situation et sans observer la situation dans tous ces détails.
Nous sommes tellement stressés ou plutôt à fleur de peau et nous trouvons que la vie est de plus en plus dure car nous tournons notre esprit sur ce qu’il nous manque et pas sur ce que nous avons. Nous pensons que c’est la vie qui doit nous donner quelque chose. Et nous n’avons pas ce quelque chose. Alors nous nous tendons, nous nous tordons, nous nous stressons, nous nous immisçons dans la colère et nous y restons, parfois même nous restons dans la haine que nous contenons à l’intérieur de nous même, et dès qu’il y a un facteur déclenchant qui nous submerge alors nous prenons les choses pour nous et c’est le commencement de l’escalade. Nous sortons tout ce que nous avons enfoui, ou engrangé en notre intérieur et nous nous déversons sur la situation ou sur les personnes présentent.
Nous rendons même responsable l’extérieur ou les autres, de notre mal être. Car finalement nous pensons : « c’est inacceptable d’être encore responsable car c’est moi qui souffre ? » Et effectivement ayant déjà énormément de choses à résoudre à l’intérieur, et dont nous acceptons la responsabilité, une autre responsabilité que nous considérons comme extérieure n’est pas acceptable et c’est le refus total.
Tellement nous sommes submergés à l’intérieur, du mal-être que nous ressentons, nous sommes obligés de faire d’avantage de bruit à l’extérieur de nous même pour masquer ce brouhaha intérieur. Le monde devient bruyant. Mais plus loin que cela, notre monde est pollué non seulement de mauvaises pensées que nous émettons à chaque instant, mais aussi pollué de toutes sortes de matières car il nous faut, aujourd’hui, beaucoup plus de mise en mouvement de la vie pour nous faire comprendre nos erreurs. Et la pollution que nous sommes entrain de produire nous submergera tellement, qu’il va falloir arrêter toutes nos activités dans un proche avenir pour la préservation d’une planète accueillante et surtout pour voir et notre véritable nature, notre intérieur profond.
Si nous arrivons à stabiliser notre intérieur, c’est à dire de pouvoir mieux voir, observer et calmer nos pensées, nos actes et nos gestes, alors nous ne nous laisserons plus submerger. La vie n’aura pas besoin de venir sonner une cloche pour nous faire comprendre qu’il faut s’arrêter. Mais simplement par un chuchotement, un bruissement nous comprendrons alors que nous devons peut être juste modifier notre comportement, notre façon de penser, ou encore, changer notre façon d’être au quotidien.
Peut être nous mettre à écouter et non à parler. Peut être juste observer et non faire. Peut être marcher au lieu de courir. Et accueillir, inviter, fêter l’amour au sein de qui nous sommes.
Bien à vous
Hervé
Lesénergies.fr
LesIntuitions.com