Il n’y a pas d’observation de soi, de perception extra ou intra sensorielle sans un lâcher prise.
Mais est-il total, ce lâcher prise ?
Est-ce que l’esprit lâche totalement pour accéder aux perceptions ?
Et bien non. L’esprit d’analyse, l’esprit de comparaison envahi notre espace. Cet esprit va sans arrêt perturber la tranquillité de notre nature véritable, et notre regard se tourne vers l’extérieur et se perd dans nos projections. L’esprit est l’outil de la troisième dimension. C’est cet esprit qui maintien la dualité de qui nous sommes.
C’est pour cela que la méditation est un outil indispensable pour ramener cet esprit “festif”. En résumé, personne n’est chez soi, tout le monde fait la “fête” à l’extérieur de lui même, se perdant dans ses projections. L’esprit est un enfant turbulent qu’il faut apprendre à maîtriser. La méditation est le moyen le plus simple d’en venir à connaître son esprit.
Par la suite, s’il y a la connaissance de cet esprit, nous allons pouvoir mettre en pratique, en action, les moyens suffisants pour le contrôler.
La méditation c’est tout d’abord, tourner votre regard vers l’intérieur. Prenez conscience de votre être physique. Puis asseyez vous pour observer cet être turbulent qu’est votre esprit. Donner lui de l’espace car, pour exemple, s’il on veut contrôler une vache ou un mouton, vous lui donner une vaste prairie verte. Il en est de même pour cet esprit, donner lui de l’espace.
Donc, la première action dans votre méditation est de devenir spacieux afin qu’il n’y est pas de “débordement”. De l’espace vous en avez et il y en a.
Inspirez, expirez et relâcher vous.
Par exemple : Regarder l’esprit turbulent c’est comme regarder la télévision. Il se passe beaucoup de chose sur l’écran, mais vous n’êtes pas dans la télé. Entre l’écran et vous, vous avez de l’espace. Entre les situations et vous, vous avez de l’espace. Être conscient de cet espace c’est se le donner.
La deuxième pratique est d’être vigilant. Le regard se tourne vers l’intérieur et ne se distrait pas. Cette vigilance est l’état d’être dans lequel vous devait demeurer. La non distraction. La vigilance est très importante car sans cette vigilance, la méditation ne fonctionnera pas.
La troisième pratique, c’est l’attention. L’attention de ne pas saisir chaque émotion, chaque pensée qui peut surgir, car elles ne sont pas votre véritable nature. Laisser les passer et demeurez dans l’observation, dans la non saisie. Si vous ne saisissez pas, vous n’enclencherez pas l’engrenage de l’attachement et ainsi de la souffrance.
La médiation c’est :
50% d’espace
25% de vigilance
25% d’attention.
A noter que la méditation peut s’effectuer avec les sons, les formes etc… Par exemple si un bruit survient dans votre méditation prenez-le comme focus de votre méditation, au lieu d’être exaspéré. Vous pouvez même utiliser les pensées, les émotions comme méditation. Mais attention à la saisie. Dès que vous saisissez, le processus de l’esprit revient, le regard se retourne vers l’extérieur et se perd dans ses projections.
Alors bien sûr qu’il faut un peu d’entrainement comme dans toutes pratiques, mais c’est tout à fait envisageable de pratiquer ce genre de méditation. Gardez à l’esprit qu’un arc trop tendu peut casser et sa corde mal tendue ne peut être efficace. Une méditation peut durer toute une vie. Mais elle peut être vécue juste un instant. Ne vous focalisez pas sur une durée précise… Même par petites touches de 5 minutes par jour, ça marche !
Trouver votre juste milieu c’est trouver qui vous êtes !
Mais au fait, pourquoi méditer ?
La pratique de la méditation est le processus qui nous amène à connaître notre esprit. Si nous connaissons notre esprit nous pourrons mieux retrouver notre nature véritable, retrouver nos perceptions naturelles sans altération et ainsi avoir un regard juste sur toutes choses.
Hervé
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