Il est difficile aujourd’hui de faire la part des choses. Nous sommes submergés par une quantité d’informations plus ou moins justes, en regard de ce qui se passe. Je ne fais pas seulement allusion à la période mouvementée de la Covid, mais aussi à ce que nous pouvons vivre chaque jour, à chaque instant. A cela, rajoutons nos pensées qui ne sont pas maîtrisées, nos émotions mal gérées et nous sommes dans un fatras intérieur, un brouhaha incommensurable et nous nous perdons de vue. Nous allons même jusqu’à nous éloigner de notre lumière.
Nous devons faire preuve de discernement.
Il suffit qu’une seule personne dise quelque chose en rapport avec nos mal-être, nos malaises ou nos agacements, pour que notre esprit le reprenne, en rajoute, le déforme, le transforme, le redit et la violence et les colères se stockent et sont là, prêtes à bondir. Tout cela, nous fait voyager dans un espace temps qui ne nous ressemble pas, qui ne nous appartient pas, et laisse notre espace intime libre pour toutes entrées négatives et distorsions en tout genres.
Nous, nous sommes à quel endroit dans tous cela, lorsque tout cela se passe ?
Beaucoup de gens parlent et nous paraissent intelligents car ils ont un avis sur tout. Mais nous confondons l’intelligence avec la faculté de certaines personnes à retenir une quantité de choses impressionnantes et la faculté de répétition de tout et de n’importe quoi. Ceux qui ont tout appris par cœur et qui n’ont rien compris ou ressenti à ce qu’il se passe réellement dans leur quotidien font presque l’unanimité aujourd’hui. Les personnes sont bien souvent des répétiteurs, ou des reprenneur d’informations qu’ils n’ont pas vérifiées, et devant des situations nouvelles, devant des situations qui demandent du discernement, de la responsabilité, de l’inventivité, ils ne savent pas de quelle manière les résoudre. Ces personnes sont justes subjuguées de constater qu’il y a un grand décalage entre ce qu’il voudrait qu’il se passe et ce qu’il se passe réellement. Et pour cause…
D’ailleurs, nous confondons résolution de problème avec intelligence. Nous confondons l’intelligence avec une personne qui nous montrera une vue différente mais pas pour résoudre le problème, pour simplement en parler, simplement émettre un avis différent pour se démarquer des autres et souvent nous détourner de nous, de notre propre analyse. C’est bien de regarder de différentes manières les situations, mais ils faut gratter plus loin, tamiser les expériences, analyser, sentir, ressentir, essayer avec toutes ses facultés et sa force d’âme de résoudre le problème dans le respect de soi même et dans le respect d’autrui pour une situation pérènne.
Citer les phrases d’un livre, dire des citations, réciter des poèmes devient la base de considérer quelqu’un comme intéressant, intelligent, érudit, avec un potentiel de résolution de tous les problèmes. Et nous mettons de bonnes notes, nous permettons à ces enfants répétiteurs de passer à la classe suivante alors qu’ils n’ont aucun investissement personnel, aucun vécu personnel et surtout aucun ressenti et aucune empathie. Tout devient mental chez ces enfants. Je dis ces enfants car la maturité ne peut être au rendez-vous de ces personnes qui ne vivent pas, mais qui survivent au travers d’exemples passés qui n’ont aucune existence fervente.
Répéter, c’est aujourd’hui les bases de notre système d’éducation. En fait nous n’éduquons pas, nous créons un apprentissage mono tâche. Simplement répéter. Nous n’apprenons plus la méthodologie pour résoudre un problème.
La méthodologie, la pédagogie, l’analyse et la définition des besoins ne font pas partie de l’intelligence. Nous avons besoin aussi d’expérience et de discernement. Tout ceci ne fait pas parti des facteurs de l’intelligence et pourtant ce sont bien ces valeurs, ces qualités que nous devons prioritairement choisir pour faire face aux vicissitudes de la vie qu’elles quelles soient.
Nous n’apprenons pas à vivre nous apprenons à travailler c’est à dire à exécuter des tâches. Nous n’apprenons pas à entrer dans la vie active, nous apprenons le mensonge, la négociation et la culpabilité de ne pas avoir d’expérience ou de ne pas savoir faire. Nous n’apprenons pas à aimer, nous apprenons à critiquer, à cacher, à chercher les fautes dans un monde où il y aurait pourtant bien des réussites à expérimenter. Alors qu’une situation présente à chaque fois un aspect physique, émotionnel, énergétique, quantique, subtile, visible et invisible, éphémère et durable, avec un but et parfois des distorsions etc, il est de notre devoir de connaître avec exactitude où nous mettons les pieds avant de nous faire emprisonner…
Dans tout ce fatras d’information et surtout dans ces périodes d’incertitude, la peur ou le stress sont les premières émotions qui apparaissent. La peur n’est qu’une émotion et elle se développe par l’ignorance de ce qui arrive ou de ce qui se passe. La peur nous fait occulter toutes les autres formes qui constituent une situation.
Puisque nous nous considérons comme un être intelligent qui se croit supérieur parce qu’il stocke un bon nombre d’information, nous sommes totalement ignorant face à une situation inhabituelle. Nous combattons la peur et le stress au lieu de les analyser.
Entendez bien, la peur ou le stress ne sont que des émotions. C’est notre cerveau qui fait l’inventaire de ce que nous pouvons perdre. Car la peur ou le stress nous les associons bien souvent à la perte de quelque chose. Nos peurs ont été formatées par nos parents (fait pas ci, fait pas ça, attention tu vas tomber…), mais aussi par l’école (il est interdit de dire, de faire …, punitions…), mais aussi par nos expériences et par le regard de la vie sociale. Nous avons eu peur et nous en restons là. Peu de situations que nous essayons de comprendre, car il vaut mieux fuir plutôt que de dépatouiller cette situation désagréable, et cette fuite est pourtant tout à fait légitime dans la situation de l’ignorant.
Si nous choisissons le chemin de ne plus, ou en tout cas beaucoup moins, avoir peur en analysant toute de suite cette peur, ce stress naissant. Nous pourrions poser le regard sur la situation, non pas sur les émotions, et constater dans énormément de cas, que c’est par l’ignorance que nous nous limitons. C’est par l’ignorance que s’installe les inconforts (dont font partie la peur, le stress, la gène etc…). Si nous rendons la peur à l’état d’émotion normale et que nous nous intéressons à notre devenir personnel, social, économique, spirituel, et bien personne et je dis bien personne et encore moins une situation, ne pourra nous contrôler par la peur, par le stress ou encore par la pression.
Nous devons combler l’ignorance par la connaissance et faire taire le brouhaha intérieur pour activer notre discernement face à n’importe quelle vicissitude de la vie.
Face à n’importe quelle situation et même quelque chose d’insurmontable à première vue, nous pouvons, nous avons la faculté de résoudre n’importe quel problème. Rien n’est insurmontable et surtout pas les limites. Car des limites nous en avons à revendre.
Mais tout cela n’est que la suite face à une occupation de plus en plus grande de notre esprit. Nous devrions apprendre à reflechir par nous même, mais plus important, nous devons apprendre à regarder. Nous attisons notre esprit avec des limites car nous donnons de l’importance aux situations, aux événements que nous voyons, qui finalement n’ont pas besoin d’être au premier plan. Pensez plutèot à mettre au premier plan vos facultés de discernement.
– Le regard
– La reflexion
– L’ouie
– Le goût
– Le toucher
– L’odorat
Mais aussi
– Le ressentiment
– Le préssentiment
– La justesse
– La précision
– Les intuitions
etc…
(pensez que chaque sens se retrouve dans les autres. Ne vous limitez pas)
Pour la plupart des situations pour ne pas dire la totalité nous revendiquons la vérité, notre vérité. Tant que nous nous levons en réaction face à une situation nous sommes dans l’erreur, dans la distorsion et dans le malaise, même pour une réaction infime ou intime.
En fait, le discernement est la faculté à reconnaître plusieurs composantes dans une situation et de savoir, de sentir, d’intuitionner les impacts que cela peut avoir.
Mener le chemin du bonheur n’est pas juste se concentrer sur le but à atteindre, puisque votre bonheur dépend aussi de ce que vous aller vibrer et donc générer autour de vous. (Moi et la situation, la situation et moi.)
Le discernement ce n’est que le rapprochement avec vous même en tout lieux, tout instants. Le discernement ne peut appraitre que si vous êtes dans le même espace temps que la situation ou l’événement. Donc restez centrer sur vous même en présence de l’instant.
Bien à vous
Hervé